Début mai, Enbata a sollicité à plusieurs reprises, par mail et par téléphone, un rendez-vous auprès de Txistu Bergara et de Timothée Acheritogaray pour recueillir leurs points de vue et leur permettre de donner leur version des faits exposés dans ce dossier, et dans celui, publié en juin, sur Herrikoa. Ils n’ont pas répondu ou ont refusé le rendez-vous. Voici quelques-unes des questions que nous n’avons donc pas pu leur poser.
Trois questions à Timothée Acheritogaray
Directeur général de Sokoa et de Herkide
1. Représentant de Sokoa au CA de Enargia, vous avez participé, courant 2023, à sa commission de rémunération qui a notamment discuté de la révision du salaire de Patxi Bergara… Peu ou prou à la même période selon nos informations, vous négociiez votre propre augmentation de directeur administratif et financier auprès de Txistu Bergara. Le confirmez-vous ? Et si oui, comprenez-vous que la situation puisse apparaître comme un mélange d’intérêts ?
2. Début 2024, lors des négociations annuelles obligatoires chez Sokoa, vous avez refusé de communiquer aux représentant.es des salarié.es les salaires mini, médian et maxi, habituellement transmis. Sur son site, Sokoa continue d’évoquer une échelle des salaires de 1 à 5. Confirmez-vous qu’elle serait aujourd’hui de 1 à 7, voire plus ?
3. D’un côté, une communication dans laquelle vous mettez en avant “le respect et l’intérêt du salarié”. De l’autre : un turn over grandissant, un taux d’absentéisme récurrent, ou dans un autre registre, l’absence de candidature pour le siège des salariés cadres au conseil d’administration. Où est-ce que le bât blesse ?
Trois questions à Txistu Bergara
Président du conseil d’administration de Sokoa, et président de Herkide
1. Vous êtes président du CA de Sokoa et président de Herkide. Timothée Acheritogaray est directeur général de Sokoa et de Herkide. Qu’est-ce qui protège les deux entités d’une confusion des pouvoirs et/ou d’un mélange d’intérêts ?
2. Créée en 1995, Sokide est le “noyau dur” des actionnaires de Sokoa. Certains de ses 88 fondateurs ont peut être souhaité se défaire de leurs actions, d’autres sont décédés. Ces actions ont-elle trouvé preneurs auprès d’associé.es en interne ou de nouveaux entrant·es ? Mêmes questions au sujet des 23.427 nouvelles actions qui, selon nos calculs, se sont ajoutées entre 2016 et 2018.
3. Fin 2023, Herrikoa détenait 9,75 % des actions de Sokide. C’est conséquent. Il suffirait que quelques actionnaires en accumulent autant de leurs côtés et s’entendent pour qu’il y ait une prise de contrôle sur Sokide… et donc sur Sokoa. Afin de poursuivre son rôle de bastion de Sokoa tel qu’imaginé par Patxi Noblia, quels sont les gardesfous que Sokide a posés pour éviter ce type de scénario (par exemple, pas plus de X % détenus par actionnaire et/ou pas plus de X % détenus par une même famille) ?