“La gauche majoritaire bayonnaise peut apprendre à évoluer avec nous”

Lire la réponse de Michel Bidegain  à cet article sur : “Maire, Etcheto s’estimera légitimé dans le rejet de toute démarche abertzale”

En tant qu’abertzale, de gauche et bayonnais, initiateur d’une démarche plurielle avortée s’opposant à une liste essentiellement abertzale portée par Baiona 2014, je ne peux continuer à rester silencieux à la veille de ce second tour des élections municipales. Comme beaucoup, je suis dans l’incompréhension de la stratégie de la liste abertzale Baiona 2014, comme de celle du PS, PC, EELV et non encartés de « Bayonne Ville ouverte ». Aucune des deux n’a su ou n’a voulu mettre en place, bien en amont, les conditions d’une alliance programmatique sincère, en actant les points d’accord et les points de divergence. Cette élection offrait une opportunité historique aux abertzale, dans le contexte bayonnais, d’intégrer une majorité plurielle de gauche avec plusieurs élus dont un adjoint et un délégué à l’agglo.

Je suis en colère qu’on assimile les abertzale à des alliés objectifs de la droite UDI/UMP du fait de leur maintien au second tour. Le système électoral français, même avec les municipales introduisant une dose de proportionnelle, a été conçu d’une telle façon qu’il fait la part belle et disproportionnée sur le BAB aux deux listes dominantes. Les autres listes doivent en tenir compte. Si elles refusent toute co-gestion, elles se condamnent à ne peser que marginalement sur la gestion politique de la cité. Seuls resteront le bruit vite oublié de leurs indignations, et le papier froissé de leurs belles intentions.

Je regrette que Bayonne demeure la seule ville d’Iparralde où la consigne implicite est d’empêcher une liste progressiste d’accéder au pouvoir municipal, après 55 ans de gestion conservatrice et népotique, aux antipodes des alliances gauche française/abertzale conclues à Ciboure, Urrugne ou Hendaye.

Je me refuse toujours à donner un blanc seing au Parti Socialiste et au Parti Communiste français, qui restent des adversaires politiques n’ayant pas su envoyer à temps les signaux forts et attendus, notamment ceux relatifs aux questions linguistiques et institutionnelles, mais pour se limiter à l’exemple bayonnais, au moins la moitié de la liste Etcheto adhère à l’idée d’une collectivité territoriale spécifique au Pays basque ainsi qu’à la mise en place de moyens supplémentaires pour le développement de la langue basque. De plus cette liste indique une certaine volonté d’en finir avec l’autocratie en s’inscrivant dans une démarche locale, collective, qui respecte ses diverses sensibilités.

Les abertzale et sympathisants bayonnais ne doivent pas se tromper d’élections. Quoi qu’on en dise, la droite restera toujours la droite, alors que la gauche majoritaire bayonnaise peut apprendre à évoluer avec nous.

Il est temps de changer celles et ceux qui gèrent notre cadre de vie, tout en conservant notre esprit critique, notre vigilance, en maintenant nos actions, dans une démarche collective, citoyenne, et constructive : dimanche 30 mars, je voterai pour la liste « Bayonne Ville ouverte » menée par Henri Etcheto.

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17 thoughts on ““La gauche majoritaire bayonnaise peut apprendre à évoluer avec nous”

  1. Jean-Marc votera Henri Etcheto au second tour ce qui ne changera probablement rien vu que ça m’étonnerait qu’il ait voté Jean-Claude Iriart au premier tour. Jean-Claude Iriart et sa liste qui était ouverte (quoi qu’en dise Jean-Marc) a réalisé un score supérieur à 10 % ce qui est historique pour les abertzale sur Bayonne, sans Jean-Marc et même malgré Jean-Marc qui a mené tout au long des derniers mois une longue campagne de dénigrement de la liste abertzale. Il continue entre les deux tours, rien de nouveau donc mais rien de très glorieux non plus.

    1. c’est pas historique on a dejà atteind se score pour retomber a7% et disparaitre de la ville avec Baiona berria et heureusement que jean marc a impossé la ligne tenue, sinon on serait à 4% alors les attaques non argumentés sont pas de mise. Car c’est de la calomnie face a des militants qui n’ont rien a prouvé pour leur niveau d’engagement

      1. Quelle calomnie ? Je n’attaquais pas la personne de Jean-Marc mais son positionnement politique. Il a cessé de trouver Baiona2014 liste ouverte le jour où la majorité du groupe a préféré Jean-Claude Iriart (qui était exactement sur les mêmes positions politiques que Jean-Marc) comme tête de liste. Depuis, il a fait scission et organisé une mini-campagne de réunions publiques, écrit plusieurs articles critiquant ouvertement la liste abertzale ou ses actions. Nul doute que sans cela, les abertzale auraient fait encore mieux que 10 %, ce qui reste un score historique (Baiona Berria avait fait 9,68 %, ce qui était déjà un record, après des décennies passées autour de 5 %). Quand on a agi ainsi, on est pas le mieux placé pour dire aux abertzale ce qu’ils devront voter au second tour. Je préfère pour ma part suivre la consigne votée très majoritairement au soir du premier tour par l’assemblée de Baiona2014, à savoir voter la liste Iriart au second tour. En passant, quand on se dit attaché à la démocratie participative, à l’expression citoyenne, c’est quand même mieux de respecter le vote majoritaire des assemblées, non ? Ce n’est pas ce que je constate de la part de Jean-Marc en ce cas présent.

  2. A l’heure des peurs, plutôt que des choix
    Choisissons de nous réinventer

    Alors qui sommes nous à l’heure de toutes les peurs, plutôt que des choix
    J’entends partout alors que nous partageons le même territoire, que nous allons
    Y vivre ensemble ceux qui ne mesurent leurs échecs qu’à l’aulne du choix des autres.
    J’entends partout que le nauséabond est porté d’abbord par ceux qui votent, qui s’allient
    où ne s’allient pas. Mais qui a verrouillé la proportionnelle au nom de l’immaturité supposée des masses ? Ainsi nous restons dans le vote censitaire et par là construisons l’impérative nécessité pour ceux et celles qui en ont ras le bol de contourner l’absence de démocratie ouvertement prônée par les deux grands courants institutionnels français que sont l’UMP et le PS. Les mêmes qui reculent à chaque fois qu’on leur réclame de rendre visibles dans les délégations publiques les différentes nuances des urnes mais qui pleurent aujourd’hui quand ils sont prit au piège de leurs choix anti-démocratiques pour accéder aux exécutifs. Depuis des décennies ils ont confisqué l’expression démocratique en autoritaires chefs de famille inquiets de la vox populi. Ils voyaient monter l’extrême droite, ils la normalisaient ensemble par leurs propos xénophobes, ils la confortaient en détruisant l’assurance d’un minimum de dignité sociale, ils la cautionnaient en laissant mourir les pays du sud, en laissant les basques, les catalans, les espagnols, les grecs, les portugais se faire dépecer par les banques. Ils espéraient surement pouvoir repartir s’acheter des taureaux en plastiques pour décorer leurs apparts à pas chers dans les marinas. Ils espéraient être plus que des majordomes devant les banques en confisquant les droits sociaux, la démocratie, les droits humains. Ils espéraient qu’ils pourraient dormir tranquilles dans les sofas confortables de leurs exécutifs dans l’Europe de Maastricht majoritairement refusée et pourtant imposée. Ils pensaient sans nous, confisquant dans les délégations publiques la construction des nuances et des alternatives, justifiant cet état d’urgence morale par une peur démocratique de la peste brune alors que leur peur c’est celle de la confrontation à cette peste brune, qu’elle salisse leurs jardins, qu’elle tache leurs gilets de majordomes si facilement enfilés depuis des décennies. Le devoir que nous avons de réinventer la démocratie, d’écrire ensemble une nouvelle histoire du politique est ‘il plus ardu que celui de nos ancêtres d’inventer la sécurité sociale. Vous n’êtes pas les seuls enfants de Jaurès ne vous en déplaise, vous n’êtes pas même les enfants de De Gaulle, j’en suis fort aise. Vous construisez votre soif d’être dans les exécutifs à coups de mots contre les évidences que nous les absents du champ social subissons tous les jours, sauf quand il s’agit de vous auto-congratuler du soin que vous prenez de nous les pauvres dans vos grands galas de charité, de commisération, veillant que ceux ou celles d’entre nous que vous rendraient visibles seront sympathiques, correctement habillés, propres, prêts à grimper dans vos bagnoles de luxe ou de bobos le temps qu’il faudra à nous mentir que vous êtes proches, démocrates, généreux, le temps que notre bulletin touche le fond d’une boite où nos espérances se tarissent, entre la peste et le cholera. Le temps que vous oubliez la couleur de nos chaussures tant il est vrai que du fin fond du Bengladesh
    Aux 10 euros de mon centre Leclerc c’est la même économie qui les met à mes pieds.
    Vous participez de l’échec de constructions de nouveaux espaces démocratiques, vous vous satisfaites auprès de vos appareils des détournements successifs que vous avez validez au nom de notre supposée immaturité, vous refusez de vous asseoir pour partager, voir construire de nouveaux territoires et vous êtes surprit quand les gens ne remercient pas, font des choix, s’abstiennent. Les miens seront toujours à Gauche ; là ou mon cœur bat, les vôtres ces dernières années ont renforcé la droite ultralibérale et l’extrême droite en confisquant l’avenir de la proportionnelle , en refusant de vous confronter aux nuances d’exécutifs partagés vous avez vous même tisser les mailles de vos échecs. Le plus fort étant que dans le fond je me sens toujours prenante d’un avenir collectif avec vous tous, et je vous espère plus que le système binaire que vous affichez dans votre soif d’intégrer les exécutifs. Mais je refuse de renoncer aux nouveaux territoires démocratiques qu’ils restent à inventer au niveau local, je refuse de ne pas voir que pour le moment vous refusez d’être à ma table au nom de vos appareils, de vos patrons. Tout reste à faire, tout reste à réparer, tout est à espérer puisque nous les sans voix avons déjà tout perdu. Je le rappelle les sans voix ne sont pas muets, c’est vous qui êtes sourds. Salva Mujero « Chroniques absurdes depuis nos territoires ».

  3. Jean-Marc,
    j’ai pris connaissance de ton texte qui informe de ton intention de voter Etcheto dimanche. On aura l’occasion d’en parler rapidement, j’espère.
    Mais d’ores et déjà je t’invite à lire la prose ci-dessous que j’ai préparée pour une Bayonnaise qui était, lundi matin, désespérée par les scores effarants du FN dans l’état français et déçue de la décision de maintien de Baiona 2014:

    Quand, il y a déjà quelques décenies, a commencé à être évoqué le fait que le vote ouvrier se tournait vers le FN, que les banlieues rouges viraient au brun, je n’y ai tout simplement pas cru. Il m’a fallu des années pour admettre cette triste réalité. Je crois que ça s’appelle un déni.
    Depuis, j’ai envie de comprendre. Et j’ai du mal ! Et ça m’énerve ! Et j’aime pas !
    J’ai envie de te dire comment je me tire aujourd’hui de cet inconfort intellectuel :
    Beaucoup de gens, d’électeurs moyens, ne voient aujourd’hui que trés peu de différences entre les politiques des gouvernements successifs, c’est un fait largement démontré. Que ce soit les uns ou les autres au pouvoir, ils voient leurs gosses au chômage, le loyer qui augmente, le salaire qui bouge pas et la retraite qui s’éloigne…
    Alors, malheureusement, le discours “anti-sytème”, anti “UMPS” du FN semble crédible à beaucoup (trop) d’entre eux parce qu’il leur parait intransigeant.
    Par contre, il faut bien constater que les dénonciations des politiques libérales successives par les gens de gauche (gauche socialo, coco, trotsko, écolo, etc, etc), aussi sincères soient-ils, rencontrent de moins en moins d’écho, dans les urnes comme dans la rue.
    J’illustre par l’actualité bayonnaise récente:
    Comment peut-on défiler le mardi contre le “pacte de responsabilité” du gouvernement PS et se présenter le dimanche aux suffrages bayonnais sur la liste du même PS ? Si tu veux des noms tu m’appelles. Nonobstant leur probable bonne foi, de plus en plus de gens n’y voient que du foutage de gueule.
    Et ça fait des décennies que ça dure, de participation à tel ou tel gouvernement, en ralliement de second tour pour “battre la droite”, en passant par les journées d’action syndicales bidon.
    Alors je pense, même si je n’en suis pas complétement sûr, que Baiona 2014 et la liste Front de Gauche ont fait le bon choix.
    Et que s’il n’y a pas de liste FN à Bayonne en 2020, ils y seront peut-être un peu pour quelque chose.

    Et je rajoute pour toi Jean-Marc, que le meilleur moyen de convaincre des non abertzale que nos idées sont souvent les meilleures pour ce pays est peut-être de leur montrer que ceux d’entre-eux qui en sont le plus éloignés ne prendront plus le pouvoir. Parce que nous sommes depuis dimanche dernier assez forts pour ça.

    Potta eta laister arte.

  4. Les socialistes Bayonnais sont jacobins. Sont-ils seulement de gauche?? Ils n’ont rien à faire des questions environnementales (voir leur molesse sur la transition énergétique) mais pour avoir les voix écologistes ils concèdent quelques strapontins. Ils sont majoritairement anti basques .
    Si on veut les obliger à se rapprocher des abertzale il faut leur donner une vraie leçon. C’est pourquoi le vote utile est Iriart, en tous cas en aucune façon Etcheto qui est le plus antibasque de tous

  5. Egun on,
    N’étant pas moi même de Baiona, je m’étonne de la tournure des discours de ce second tour entre les abertzale (Etcheto ou Etchegaray?). Alors que l’on débat de la meilleur logique stratégique du vote utile à adopter faut-il rappeler que c’est bien une triangulaire qui aura lieu ce dimanche?
    En tant qu’abertzale et socialistes, nombreux sont les scrutins où il faut mettre en confrontation nos valeurs avec le vote “du moins pire”. Ici, les électeurs abertzale et socialistes de Baiona ont l’occasion de faire les deux. Car voter Baiona 2014 c’est continuer plébisciter nos valeurs mais c’est aussi un geste utile. Utile, car chaque voix donne toujours plus de poids à toutes celles et ceux qui vont, par la suite, défendre nos valeurs au sein du conseil municipal; mais surtout à toutes celles et ceux qui vont continuer à lutter durant ces 6 prochaines années.
    Le signal fort envoyé au premier tour doit être renforcé au second tour pour faire comprendre à l’ensemble de l’échiquier politique que les revendications abertzale et socialistes ont toute leur place à Baiona. Et en disant cela je pense particulièrement à celles et ceux qui vont ensuite, continuer à lutter après cette période électorale fortement médiatisée.
    Alors voter Baiona 2014 c’est non seulement être cohérent avec soi même mais c’est aussi être utile et solidaire avec les militantes et militants d’hier et de demain.

    1. La formulation quelque peu équivoque du dernier paragraphe de ma contribution (www.enbata.info/articles/maire-etcheto-sestimera-legitime-dans-le-rejet-de-toute-demarche-abertzale) a pu laisser croire à certains que, si j’avais été électeur à Bayonne, j’aurais voté Etchegaray dimanche prochain. Que non point. Le seul vote porteur d’avenir pour les abertzale, et pour toutes les raisons que j’ai développées dans mon courrier, est le vote pour Iriart afin d’amplifier la représentativité des abertzale. Ce que je voulais dire c’est que, au cas où Iriart n’arriverait pas à doubler les deux autres dans le sprint final, Etchegaray, défenseur de Batera et d’Ehlg, était préférable à celui qui s’oppose à tout ce que nous défendons. Argiago izan dadila (fiat lux).

  6. “la gauche majoritaire bayonnaise peut apprendre à évoluer avec nous”.
    Attention à ton syndrome de Procuste, Jean Marc.

  7. La prise de position de JM Abadie est au moins courageuse et va à l’essentiel. La droite et le centre ( toujours à droite !) sont encore majoritaires en EH. J’ai la faiblesse de penser que les progressistes d’ici, celles et ceux qui ont un projet novateur pour ce pays sont à gauche, et pour certains d’entre eux sont aberzale. Ceux-là n’auront jamais raison tout seul. La gauche hexagonale doit teinter son logiciel politique d’un fond d’abertzalisme et les aberzale se doivent de créer des ponts avec les non abertzale de gauche.
    C’est à ce prix là et à ce prix là seulement que la carte politique de notre pays changera et évoluera.

  8. Moi, je salue ton courage Jean marc .
    Certes je ne suis pas abertzale , mais de gauche et c’est bien en tant qu’homme de gauche que je salue ton courage .
    Les personnes (et j’en fais partie !) qui ont travaillé début 2013 sur le projet Baiona 2014, avaient comme projet de créer une dynamique de gauche ,sans emprise des partis politiques, réunissant avec les abertzale initiateurs (dont toi d’ailleurs !),des bayonnaises et des bayonnais venant de courants différents, mais ayant bien sur des convictions de gauche .
    Mon ressentiment aujourd’hui ,c’est que derrière ce projet de gauche pour Bayonne se cachait un projet abertzale ,de manifester un désacord avec la politique du PS sur les questions Basques .
    Et aujourd’hui le maintien de la liste,entrainera si Etcheto est battu, la victoire de la droite Bayonnaise avec à sa tête Etchegaray (dont je remarque qu’il a beaucoup de soutien ici !) et de Durruty, Millet -Barbé,etc … de la bonne droite, comme on les aime !
    On est bien loin du projet initial de gauche pour Bayonne !
    Pour moi Etchegaray est un type de droite, avec une équipe encore plus à droite que lui , et ce n’est pas parce qu’il est abertzale, ou qu’il défend (à quelles fins d’ailleurs ?) tel ou tel projet,que je pense qu’il sera un meilleur maire qu’Etcheto, socialiste .
    Etchegaray ,bras droit de Grenet, qui s’inscrit officiellement dans la suite du maire sortant, n’apportera pas la changement attendu par les Bayonnais et continuera avec son équipe UMP à favoriser la bourgeoisie bayonnaise .
    Car c’est bien d’eux qu’il s’agit ! Cette élection appartient aux bayonnaises et aux bayonnais ,et non pas aux abertzale !
    Jamais un socialiste n’a eu les clés de Bayonne, comment savoir s’il sera plus mauvais que les Grenet ?
    Certes les choix politiques du PS au niveau national sont condamnables, et syndicalement je m’y emploie (même si cela parait suspect à certains ! ) autant que possible,mais jamais Bayonne n’a eu la possibilité de basculer sur autre chose que la droite ou le centre droit !
    Pour moi ,si le PS se situe plus au centre qu’à gauche , cela vaut toujours mieux que l’UMP de Durruty et consorts ,qui seront aux commandes si Etcheto perd dimanche !
    Laissez les Bayonnais tester le maire Etcheto, plutôt que de les condamner à 6 ans de droite !
    Cette chance , de pouvoir basculer, Bayonne l’attend depuis longtemps et c’est pourquoi Jean Marc, en tant que Bayonnais et de gauche je te remercie de ta prise de responsabilité, ainsi que pour le courage qu’il te faudra face aux abertzale qui préféreraient voir élire un avocat basque de droite qu’un prof socialiste !

    jean louis Dupin
    militant syndical ,non encarté au PS , et pourtant sur la liste ouverte Etcheto, pour essayer de faire entendre les attentes de la population bayonnaise dans son ensemble.

    1. M. Dupin, les 10 % qui ont voté Iriart au premier tour et les 6 % qui ont voté Nogues sont aussi Bayonnais que ceux qui ont voté Etcheto ou Etchegaray. Donc laissez les Bayonnais, tous les Bayonnais voter pour les élus qui les défendront le mieux pendant les 6 ans à venir, et respectez le fait que pour beaucoup d’entre eux, ce ne sera pas le PS, et encore moins un PS jacobin. Les abertzale de gauche ont au moins deux bonnes raisons de ne pas voter la liste Etcheto ce dimanche 30 mars :
      1) déjà quand il nous fait des promesses, le PS nous a régulièrement trahi ou sérieusement déçus, alors que penser d’un PS qui ne nous en fait aucune et nous annonce même qu’il sera notre meilleur ennemi ? Ceux qui veulent s’en mordre les doigts peuvent toujours voter Etcheto mais au moins ils ne pourront dire qu’ils ont été trahis, ils étaient prévenus
      2) comme disait quelqu’un sur ce même site, voter Etcheto pour un abertzale de gauche, ça serait un peu comme voter Christiane Boutin pour un homo de droite. Quand on veut avoir les votes d’une communauté ou d’un mouvement, on ne choisit pas comme tête de liste leur pire ennemi

      Dernière chose M. Dupin, qui êtes militant syndical et êtes sur la liste Etcheto, donc un des leaders n’est autre qu’ Alain Duzert, qui s’est toujours opposé à toute possibilité pour le syndicat abertzale LAB de participer à l’intersyndicale. Tout cela est bien révélateur de la manière dont les abertzale sont vus par les leaders de votre liste : on leur crache au visage pendant six ans et on pense qu’après ils pourront venir voter pour vous ? Non, monsieur, pour avoir les votes abertzale, il vous faudra choisir d’autres leaders, ou alors leur demander de changer d’attitude envers les abertzale et plus généralement envers ceux qui se sentent basques et veulent vivre en tant que basques au cours des 6 années à venir.
      Et maintenant, si vous et M. Abadie veulent revoter Etcheto ce dimanche 30 mars, personne ne vous en empêche. Mais de grâce, laissez les abertzale de gauche voter pour ceux qui seront leurs meilleurs porte-paroles dans les combats à mener au cours des 6 ans à venir à Bayonne et sur l’agglo, à savoir les futurs élus de la liste Jean-Claude Iriart. Et respectez notre choix comme nous respectons le votre !

      1. Paxkal,
        A aucun moment dans mon petit commentaire, je n’ai voulu manquer de respect à votre choix, ni à ceux qui pensent comme vous .
        Néanmoins je persiste à penser que J.C Iriart aurait surement mieux défendu le projet de gauche de Baiona avec la liste Etcheto qui pour le moment n’est pas comme vous vous évertuez à le répéter une liste PS mais une liste ouverte à gauche !
        Après, il est toujours plus facile de se positionner en victime et bien plus inconfortable d’aller travailler avec d’autres qui ne pensent pas complètement comme vous,pour faire avancer les projets, au risque d’être catalogué par certains qui passent plus de temps à critiquer ceux qui ne pensent pas comme eux !
        Je crains que J.C Iriart et S.Nogues soit bien isolés dans cette opposition face à la droite UMP.UDI, et qu’il leur sera bien difficile de se faire entendre et respecter !
        De plus vous qualifiez Etcheto du pire ennemi des abertzale bayonnais et j’aimerai que vous m’expliquiez les raisons qui vous ont amenées à le qualifier ainsi .
        Il est triste, à mon avis que sur des élections municipales vous continuiez à penser en communauté sans tenter de vous rallier à d’autres, qui portent eux aussi des projets de gauche et qui représentent un plus grand nombre et ce afin de barrer la route à la droite ….. à moins que vous préfériez que ce soit eux qui passent !
        J’espère que vous ne verrez pas dans ces quelques lignes autre chose qu’un échange de pensées et surtout pas le moindre irrespect pour vos choix politiques .

        1. M. Dupin, merci pour votre explication, j’avais été un peu heurté par votre phrase ” Cette élection appartient aux bayonnaises et aux bayonnais ,et non pas aux abertzale !”. Comme si les abertzale n’étions pas aussi Bayonnais que les autres. Oui, il est plus inconfortable d’aller travailler avec d’autres, mais les abertzale pratiquent cela depuis longtemps déjà, par exemple au sein de Batera, ou voudraient le faire au sein de l’intersyndicale. Donc ce n’est pas ce point là qui les bloque en ce cas. La preuve, leurs alliance avec le PS non jacobin sur Ciboure, Hendaye, Urrugne etc. Toutes villes ou le PC mène campagne pour appeler à ne pas voter pour ces listes d’union, quitte à laisser l’UMP et la droite au pouvoir. Non, l’inconfort de travailler avec d’autres, c’est plutôt un reproche à faire à Etcheto, qui contrairement à Etchegaray, Bisauta, Aragon ou Capdevielle n’a jamais daigné travailler avec Batera, tout simplement parce qu’il est foncièrement, idéologiquement, viscéralement opposé à toute reconnaissance officielle et institutionnelle du Pays Basque nord, ce qui en fait effectivement l’ennemi le plus clairement affiché des abertzale. Il faudra discuter de tout ça après ces élections, si nous voulons gagner ensemble dans 6 ans. Je note que vous ne me répondez rien au sujet d’Alain Duzert qui justement pendant les 6 dernières années a tout fait pour exclure LAB de l’intersyndicale, et qui voudrait aujourd’hui que les abertzale votent pour lui aujourd’hui ? Mes salutations les plus respectueuses. Ikus arte.

  9. La gauche minoritaire bayonnaise doit finalement tout aussi bien apprendre à évoluer avec nous…

  10. Le ralliement de J.M. Abadie à Etcheto me rappelle étrangement le ralliement de l’UDB, en Bretagne, aux socialistes locaux il y a plus de 30 ans. Vous avez vu où ils en sont les Bretons patriotes? phagocytés par leurs “meilleurs” amis de l’époque, et balayés du paysage politique.
    Je ne vote pas à Bayonne mais je trouve que Baiona 2014 a bien joué. Et si les tous les Etcheto du coin veulent trouver des alliés chez les abertzale, il faudra qu’ils analysent leur comportement passé et leur vision sur l’avenir d’Euskal Herria. Sinon, ce sont eux qui disparaîtront du paysage politique parce qu’ils seront balayés par la Gauche abertzale, plus cohérente et plus à gauche.
    Il en est de même pour toutes les organisations-croupions, syndicats et partis, le petit doigt sur la couture du pantalon devant leurs maîtres à penser de Paris…

    1. D’accord , alors c’est bien joué de la part de Baiona !
      Mais pour qui ?
      Pas pour les bayonnaises et les bayonnais de gauche, et surtout pas pour les plus défavorisés, en tout cas, qui attendaient depuis belle lurette l’occasion de pouvoir mettre en place une autre politique !
      Il y avait pourtant la place pour négocier , mais encore faut il le vouloir !
      A vous lire , vous êtes incontournables , mais vos idées ne représentent que 7 à 8 % de la population de Bayonne , autant que la communauté musulmane , un peu moins que la Portugaise et bien moins que celle des nouveaux arrivants !
      Bayonne est une ville de mélange depuis toujours, et vous devez vous aussi respecter le fait que l’on ne soit pas intéressés (peut être dans un premier temps …) par vos revendications .
      La gauche à pour moi des valeurs, qui ne s’arrêtent pas à la langue parlée, ni à la couleur de peau et je suis persuadé que c’est par le partage et l’acceptation de l’autre que vous parviendrez à amener les non abertzale vers la reconnaissance de vos droits .
      Le fait de régler ainsi des comptes avec le PS,permet aux partis de droite de reprendre la main et tout cela au détriment des couches sociales les plus fragiles de la population bayonnaise .
      Ce calcul pour moi , sanctionne la population, favorise l’UMP et donne de vous l’image de personnes fermées sur votre monde abertzale !

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