Le trop long combat pour la reconnaissance du Pays Basque se poursuit. Les instances de dialogue, sans véritable pouvoir et, avec un budget ridiculement faible sont maintenant, en ce début de 2012, à la croisée des chemins. Il avait été décidé, au sein du Garapen Kontseilu (GK) qu’il serait validé 3 scenarii, par un cabinet extérieur et que le GK prendrait sur le sujet une position.
Pour rappel, ces 3 scenarii étaient: la prolongation du mode actuel a iso moyen, soit le statu quo (bien que pour certains il soit juridiquement impossible à tenir dans la législation actuelle), la mise en place d’un établissement public disposant à titre expérimental de compétences déléguées (mais il est assorti de la condition que les volontés locales des collectivités et intercommunalités adhèrent à ce transfert de compétences et cela n’a pas été exprimé) et, enfin, la création d’une collectivité spécifique.
Un travail important a été mené, dans des commissions, entre décembre et février. Les bonnes volontés de toutes tendances ont pris part à ces travaux. Par exemple, la commission économie s’est déclarée pour une plus grande cohérence entre les acteurs travaillant sur les secteurs industrie, commerce, artisanat et agriculture. Il est vrai, qu’à part la CCI dont la stratégie territoriale est écrite pour 4 ans et, à part la structure EHLG, nous ne disposons de pas grand-chose de lisible à l’é-chelle du Pays Basque dans des structures comme la Chambre des métiers ou la Cham-bre d’agriculture.
Les deux experts sont dans la phase ultime de validation, ils rendent leur compte rendu des auditions le 8 mars.
L’AG plénière des deux Conseils doit donner son avis, vers la mi-mars. Elle aura lieu avant les élections, à cause de la période pendant laquelle les élus de la République sont tenus à la réserve.
On entend déjà de ci, de là, des positions, même issues de personnes n’ayant pas investi 15 minutes dans les réunions préparatoires: le nouveau préfet, sitôt en place s’est déclaré contre le statut de collectivité spécifique, pour n’évoquer que la plus «positive» des positions. D’autres grands élus «de la côte» ont déjà exprimé leurs positions similaires, mais, même sur «la côte», on sent des frémissements et les positions évoluent, auprès de personnes ayant travaillé avec nous.
La volonté collective et le 3 mars
Il y a deux ans, après le succès de la consultation populaire, malgré des manœuvres de la préfecture, il s’agit, une nouvelle fois, de signifier qu’avec le statu quo, le compte n’y est pas. En profitant de l’occurrence du travail sur la gouvernance programmé par le GK, c’est vraiment le moment pour exprimer ce que la majorité pense «tout bas». Les faux prétextes des troubles publics (la lutte armée, sur ce domaine aussi, a desservi la construction du territoire) sont définitivement hors de l’actualité. La revendication légitime doit s’exprimer calmement et fermement, sur un mode raisonnable et constructif. C’est la samedi matin 3 mars qu’il s’agit d’être nombreux et efficace et, d’expliquer le pourquoi de notre long combat, légitime. C’est par canton que seront organisées des actions. Rejoignez vo-tre canton, des documents explicatifs et des réunions sont organisées.
Et après
Pour nous, il ne fait aucun doute que c’est le scenario 3 qui a notre faveur. Mais, il importe, toujours malgré les pressions de bonnes fées qui ne manqueront pas, que les votes de l’AG des Conseils des élus et de développement de mars, prennent la décision vitale. Qu’importe la suite des élections présidentielles et législatives, il faut tirer le ttantto, dans cette partie de mus!
De toute façon, après tant et tant de tentatives pour faire avancer les choses, il n’est désormais plus possible que l’après soit comme l’avant. L’investissement de bonne foi de tant et tant d’acteurs ne pourra se poursuivre comme si de rien n’était.
Info
On m’a passé une information sur le débat nouvelle voie: si vous avez internet rentrez sur google/cour des comptes autoroutes ferroviaires, vous vous rendrez compte ainsi de la façon dont sont jugés les projets actuels et de leur risque économique important. Edifiant!