J’ai réussi à me procurer une copie de la lettre que Monsieur François Xavier Pestel, “Inspecteur d’Académie, directeur académique des services de l’éducation nationale” a adressé à la mairie de Saint-Pierre-d’Irube pour lui faire savoir qu’il ne lui était pas possible d’autoriser de nouvelles expérimentations d’enseignement immersif en langue basque.
Voici exactement ce qu’il écrit : “La Constitution de 1958 en son article 2 prévoit que l’instruction obligatoire est dispensé en français, “Langue de la République.””
Vu mon âge, je reconnais que j’ai des trous de mémoire. Je me suis donc précipité sur le texte même de la Constitution.
Voici ce que j’y ai lu à l’article 2.
ARTICLE 2.
La langue de la République est le français.
L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L’hymne national est «La Marseillaise».
La devise de la République est «Liberté, Égalité, Fraternité».
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Comme tout un chacun peut le constater, nulle part dans cet article 2 il n’est dit que l’instruction obligatoire est dispensé en français, “Langue de la République.”
La citation de M. Pestel est tout simplement un faux. Monsieur l’inspecteur d’académie est en flagrant délit de mensonge dans l’exercice de ses fonctions.
La Communauté de Communes du Pays Basque se doit :
– d’assigner ce monsieur au tribunal pour production de faux.
– d’exiger que l’enseignement obligatoire puisse être assuré en immersion dès la première année, dans le respect le plus total de la constitution française.
Ce monsieur ne peut même pas prétendre que l’on apprend mal le français dans les ikastolas. Le tableau ci-dessus montre que les résultats au bac de Seaska sont année après année supérieurs à ceux du département 64 et de l’État français.
Question : pourquoi l’Education Nationale refuse-t-elle de publier les résultats de l’enquête qu’elle vient de faire sur la maîtrise du Français par les enfants du Pays Basque ? Serait-ce précisément, comme le dit la rumeur, parce qu’ils ne vont pas dans le sens désiré ?

Le refus d’ouverture d’une classe en immersion à l’école publique Baste-Quiéta de Hiriburu est un évènement grave pour l’enseignement du basque, qui signe l’arrêt de ce modèle à l’école publique.C’est une posture de principe de l’Education Nationale totalement arbitraire : en effet il est démontré que les élèves ayant suivi une maternelle immersive en basque n’ont aucun problème d’apprentissage du français, et qu’au contraire ils développent des compétences langagières supérieures.
Ne nous y trompons pas, loin d’être une décision isolée, cette position montre une réelle hostilité à l’égard de l’enseignement par immersion des langues territoriales.
Si nous ne manifestons pas clairement notre opposition, si nous n’obtenons pas le recul du ministre, c’est le principe même de l’immersion déjà en place dans les écoles bilingues du public comme du privé catholique qui peut être remis en question, et, à terme, le modèle immersif des ikastola.
Ne laissons pas Paris entraver notre droit de transmettre le basque à nos enfants !
Euskal Konfederazioa, avec les associations de parents et d’enseignants Biga bai, Erakasleak, Euskal Haziak, Euskara Geroan, Ikas-bi et Seaska, appellent à former une chaîne humaine ce samedi 10 octobre à 11h00 Bayonne (rendez-vous rue Ducéré, devant la maison natale de René Cassin) pour dénoncer la négation de nos droits linguistiques.
Le même jour, les associations membres du collectif Pour que vivent nos langues organisent des rassemblements à l’échelle Hexagonale, pour protester contre la politique menée par ce gouvernement à l’encontre de l’enseignement des langues territoriales.