Être rebelle ou ne plus être

L’agriculture n’est pas un long fleuve tranquille. La FNSEA est un puissant syndicat agricole qui se veut défenseur de tous les modèles. Chez ELB, on reste plus sceptique avec un constat d’une industrialisation, devenant prédatrice de la petite agriculture familiale. La production de volailles et de palmipèdes en illustre un parfait exemple avec l’histoire de la grippe aviaire !

En 2016-2017, apparition de la première épidémie, les services vétérinaires de la DDPP 64 mettent en place des nouvelles normes sanitaires incompatibles avec les pratiques de l’agriculture paysanne. En parallèle, des milliers de volailles en bonne santé sont abattues massivement ! La commission volaille d’ELB s’organise à travers de multiples réunions afin de discuter avec l’administration pour obtenir une réglementation différenciée et adaptée aux petits modèles autarciques. Les débuts de ces échanges sont parsemés d’échecs et de dialogues de sourds. De plus, alors que 3 fermes sont menacées d’abattage, ELB sensibilise la société civile (consommateurs, élus locaux, paysans) et ce sont des centaines de personnes qui se réunissent devant ces fermes pour empêcher ces massacres abusifs. L’Etat fait marche arrière, malgré les escouades de CRS devant des citoyens déterminés face à l’absurdité. Quelques semaines plus tard, la DDPP ordonne l’abattage des canards reproducteurs du couvoir de la Bidouze à Bidache suite à la découverte d’anticorps sur les canards. Le virus est passé par là mais les animaux n’ont pas été malades. Là encore, ELB intervient malgré la fatigue des paysans militants. La direction de la DDPP porte plainte contre ELB et les éleveurs rebelles. Après un procès dans un tribunal entouré par des centaines de personnes de la société civile, le juge ne retient aucune charge contre les accusés.
La justice donne du crédit à notre combat paysan, mais nous n’en sortons pas sans séquelles : les nombreuses réunions, les mobilisations et manifestations rythmées par la pression de la technocratie prête à tout pour faire taire les paysans contradicteurs nous fatigue ! Les nerfs lâchent, certains sont proches du burn out !

2021, nouvelle épidémie

Il faut enfermer les volailles dans les bâtiments : notre ADN d’éleveur plein air en prend un coup, menaçant le bien-être animal et la qualité des produits offerts aux consommateurs. Nous voilà de nouveau dans la désobéissance, sous la pression des contrôles et des mises en demeure adoubées de menaces de fortes amendes et prison ! L’intervention des élus auprès du Préfet calmera l’affaire, mais cela ne suffira pas sur un long terme !

2023, action coup de poing 

Nous sommes à bout face à une administration sanitaire sourde à nos revendications ! Nous menons une action coup de poing dans les locaux de la DDPP 64 à Pau : nous demandons fermement un rendez-vous avec le Préfet, afin d’obtenir une évolution de la réglementation au niveau du ministère. Malgré des échanges cordiaux avec la direction, nous serons évacués par les CRS, tels des criminels ! 2 semaines après, une manifestation à Saint-Palais rassemblant à nouveau la société civile fera renverser le rapport de force et mènera à une rencontre avec le ministre de l’Agriculture à Paris, conduisant à une expérimentation nationale afin de créer cette réglementation « grippe aviaire » spécifique aux petits élevages ! Une belle avancée gâchée par les 2 plaintes de la direction de la DDPP 64 à l’encontre des manifestants ayant occupé ses locaux. La première plainte concerne  plus de 10 paysans entendus en gendarmerie et qui attendent la suite à ce jour ! La seconde vise une des personnes qui aurait qualifié un des agents DDPP de « bourreau ». Elle comparaîtra devant le tribunal ce mois de novembre : en attendant, le dictionnaire définit toujours le mot « bourreau » comme celui qui « exécute les peines corporelles et spécialement la peine de mort » . Les agents DDPP agissent pour faire respecter la réglementation, notamment celle qui oblige à tuer des animaux sains en temps d’épidémie de grippe aviaire…

Se battre collectivement pour exister demain

Nous, éleveurs, amoureux de notre métier et défendant une agriculture de qualité, nous voyons démunis face à des décisions réglementaires où le bon sens paysan est bafoué. Alors, un choix s’impose à nous : se battre collectivement pour exister demain ou se laisser dicter ces lois qui nous élimineront les uns après les autres ! Être rebelle ou ne plus être : merci aux paysans qui luttent, merci aux consommateurs qui nous soutiennent, merci aux élus locaux qui défendent le bon sens paysan jusqu’à Paris !

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One thought on “Être rebelle ou ne plus être

  1. Il serai peut étre temps que ELB passe du coté de l indépendantisme . Si la France est une menace pour les intérêts agricoles basques , et que l administratif pratique le sabotage de notre outils productifs . Et bien dans se cas la il faut faire sécession .
    Voici le programme indépendantiste concernant le volet agricole :
    – La PAC ne sera plus une compétence Européennes , mais compétence du Ministére de l Agriculture Basque , ainsi que la pêche , forêts , secteur primaire , terres communes ( actuels syndicats de vallée )
    – Suppression de 80% de la paperasse administrative et des fonctionnaires qui vont avec .
    – La TVA ne sera plus rembourser ( systèmes trop complexes , trop gourmand en fonctionnaire , en temps , et qui n apporte aucune productivités ) , mais sont taux sera baisser , et redistribuer en subvention ( agro-alimentaires , énergie , batiments , divers ) .
    – Instauration de la loi sur le marché intérieur . Tous les supermarchés du Pays Basque auront l obligations d avoir 30% de leurs volumes en produits frais issue du Pays Basque . ( viandes , produits laitiers , légumes , fruits ) . Une fois atteint 30% , on passe a 50% .
    – Re-instauration de la loi forale sur le droit d’aînesse ( modifier , il permet au jeune qui reprend la suite familiale de maintenir la maison , les terres , et l outils productifs a sont nom . Mais la vocation agricole doit y étre maintenu ) .
    – Instauration pour les volontaires , d un systèmes formations agricoles / formations militaires . Le but est de formée des jeunes hors milieu agricoles a devenir agriculteur si il le souhaite . Mais aussi d avoir une formations militaires complexes . Le gouvernement achètes des exploitations sans suite . Il y installe 4 a 6 jeunes qui ont pour but de faire marché l exploitations agricoles , de maintenir les races locales et les troupeaux , d occuper le territoire et redynamiser les villages . A termes certains d entre eux vont s installer et fonder des familles , des entreprises . L exode rural n est pas une fatalités , mais une volonté politique .
    – et bien d autre projets .
    Aterazi zite kaiolatik Euskaldun !!

    Youtube : Quelque chanson d amour d un jeune de Cordoba , Argentine . Luck Ra .
    – Q’Lokura, Luck Ra – MIL PREGUNTAS
    – Luck Ra, Khea – HOLA PERDIDA
    – Luck Ra, Eugenia Quevedo – OJALÁ

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