C’est avec l’implication de la société civile, toujours présente depuis 10 ans, que cette nouvelle année doit marquer la fin des mesures d’exception pour les prisonniers. De nouvelles formes de mobilisations s’annoncent.
Nous sommes conscients que l’année 2021 sera une année décisive, une année clef pour le processus de paix et pour la question des prisonnier.e.s politiques basques.
Nous devrons être vigilants, nous voulons croire que le blocage politique cédera enfin la place à une nouvelle étape qui permettra d’avancer à un rythme plus soutenu vers la résolution définitive des conséquences du conflit.
Mais sans aucun doute, notre mobilisation sera et devra être constante.
Comme nous le soulignons dans l’appel à la chaîne humaine du 9 janvier prochain “2020 s’est terminée avec une lueur d’espoir”, du fait de la libération conditionnelle de Xistor Haramboure et des avancées significatives réalisées en Pays Basque sud, avec des dizaines de prisonniers rapprochés géographiquement. Une lumière fragile mais que nous voulons rendre prometteuse…
Les rassemblements du 26 décembre dernier appelés par le monde culturel, nous ont apporté de la chaleur et de l’enthousiasme, pour cette nouvelle année à venir. Nous avons chanté, dansé pour porter cet élan et tout notre espoir. Nous avons illuminé les places de nos villages !
Maintenant, il est important que l’année 2021 débute avec une grande mobilisation, une mobilisation incarnant la responsabilisation de la société basque dans toute sa diversité, pour une résolution définitive du conflit. Il n’en tient qu’à nous pour que l’impact de cette chaîne humaine retentisse jusqu’à Paris.
Argi dugu !
Les choses sont très claires, il faut débloquer définitivement la question des prisonniers. e.s. Pour cela notre action et notre dynamique doivent être déterminées, sans failles. Chaque action doit interpeller les gouvernements français et espagnol sur ces questions, car nous n’avons plus le temps.
Argi dugu !
Les choses sont très claires,
il faut débloquer définitivement
la question des prisonniers.e.s.
Pour cela notre action et notre dynamique
doivent être déterminées, sans failles.
Chaque action doit interpeller
les gouvernements français et espagnol.
Dans le prolongement de la décision concernant Frédéric Haramboure, il y a Jakes Esnal, Ion Parot et Unai Parot, il y a les prisonnier.e.s gravement malades, les prisonnier.e.s âgés et enfin tou.te.s les autres.
Plus le temps passe et plus la notion même de prison est incompatible avec le chemin vers la paix.“Argi dugu: presoak orain !”
Fin des mesures d’exceptions
10 années sont déjà passées, un chemin important a été parcouru, un chemin construit pas à pas, parfois compliqué, mais l’implication sans faille de la société civile a fait avancer les choses et nous continuerons à le faire. 2021 doit être l’année où prendra fin l’exécution de mesures d’exceptions, telles que les conséquences du fichier Fijait. Oier, Igor, et tous les autres ex-prisonnier.e.s doivent pourvoir vivre librement, sans aucune entrave en Pays Basque. Mikel Barrios, dont le verdict de son procès d’appel sera connu le 7 janvier, doit pouvoir vivre librement à Itxasu.
Courant 2021 vous serez appelés à vous rassembler. Mais la situation sanitaire nous a amenés à réfléchir à différentes manières de nous mobiliser, à des formats différents, créatifs, que nous voulons inventifs, populaires, car malgré une situation sans précédent, nous ne pourrons nous résoudre à rester chez nous, nous devons nous faire entendre.
Rencontre au ministère de la Justice à Paris
Le premier rendez-vous important est fixé au samedi 9 janvier, pour une chaîne humaine lumineuse, sur les bords de la Nive(1). Un rendez-vous qui se situe à la veille d’une rencontre au ministère de la Justice à Paris. Ce premier rendez-vous constitue donc un vrai enjeu, une introduction à cette entrevue et la garantie que ce message soit porté au Ministère, avant même ce rendez-vous. Nous sommes totalement mobilisés et attentifs.
Dix ans après la fin de la lutte armée, après le désarmement et la dissolution de l’ETA, il est temps de reconnaître et de valider les avancées irréversibles qu’a connues le Pays Basque… Il est temps de considérer une société plurielle et engagée, comme garantie de cette évolution ! “Argi dugu : presoak orain !” Le 9 janvier, soyons nombreux à Bayonne. Argi dugu ! Le chemin vers la paix : Orain Presoak.
(1) La chaîne humaine débutera à 17h30, elle se déroulera de nuit. Il est demandé aux participant. e.s de se munir d’une lumière, et de réserver leur place. Appel à bénévoles a aussi été lancé. www.artisansdelapaix.eus