2023ko Martxoa – Mars 2023
24 février : pour les professionnels de l’immobilier, la règle de la compensation des locations saisonnières ne réglera pas la question du logement à l’année, 10 000 touristes hebdomadaires ne viendront pas pendant une saison de six semaines.
25 février : au carnaval de Guéthary, les habitants fustigent la spéculation immobilière qui va encore croître avec le classement en tête du palmarès du « village où il fait bon vivre ».
27 février : Bayonne Anglet Biarritz arrivent en 2e, 3e et 4e position du classement français de la ville de plus de 2 000 habitants « où il fait bon vivre ». Ceux qui vendent le Pays Basque se réjouissent.
1er mars : la mesure de compensation votée par la CAPB pour limiter les locations saisonnières et favoriser l’offre de logement à l’année, entre en vigueur. À Bayonne, Alda fête cette victoire.
1er mars : Maider Arosteguy, maire de Biarritz, révèle qu’elle peine à recruter de nouveaux personnels du fait des prix trop élevés pour se loger dans le secteur privé et des logements sociaux peu nombreux.
1er mars : le député PS Iñaki Echaniz prépare une proposition de loi pour en finir avec la niche fiscale des meublés de tourisme (exonération de 71 %), s’attaquer à la dérive des baux frauduleux (détournement des baux mobilités), déplafonner la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires jusqu’à 100 %, décorréler la taxe sur les résidences secondaires de celle du foncier bâti (le système actuel pénalise les résidents ou les loueurs pérennes).
2 mars : protestation au conseil municipal d’Espelette au sujet d’un projet de construction de logements sociaux sur des terrains légués par des habitants pour une école où une association de quartier est désireuse d’y poursuivre ses activités. Incidents renouvelés le 25 mars.
3 mars : lors de son élection, Bernard Elhorga, nouveau maire de Senpere, assume ses écrits sur la liste d’opposition proche des abertzale, mue, selon lui, par « une idéologie qui conduit au repli sur soi ». Il ajoute : « Être Senpertar, ce n’est pas taguer les agences immobilières ».
4 mars : les 33 ikastola d’Iparralde organisent leurs journées portes-ouvertes.
5 mars : le militant abertzale Philippe Duluc, membre d’EHBai, meurt brutalement à 59 ans.
6 mars : le tribunal administratif rejette les douze requêtes présentées par des propriétaires contre la mesure de compensation votée par la CAPB. L’Union des loueurs de meublés de tourisme du Pays Basque fait appel.
7 mars : EHLG organise à Baigorri une journée sur les difficultés en matière de transmission intergénérationnelle des fermes basques.
8 mars : à Irisarri, une maison est taguée pour dénoncer une vente spéculative.
8 mars : l’opposition municipale d’Ahetze dénonce la stigmatisation des associations bascophones qui font des demandes de subvention.
7 mars : 249 élus des PA et 39 des Landes signent en faveur de la modernisation de la voie existante préférable à la construction de la LGV.
9 mars : le tribunal de Bayonne reconnaît la culpabilité mais dispense de peine onze militants basques ayant participé le 23 juillet au blocage du Pays Basque en faveur des presos.
13 mars : le Lehendakari Iñigo Urkullu exige que la connexion LGV Dax-Irun soit construite en 2030 et non pas que des études soient lancées entre 2038 et 2042.
14 mars : un projet transfrontalier de 2,6 millions d’euros est lancé pour créer un cadre juridique qui définisse les usages sur la Rhune.
14 mars : Alda dénonce un record hexagonal de procédures pour déloger les locataires du Pays Basque et présente sept propositions face à cette multiplication des congés pour vente ou pour reprise.
14 mars : le syndicat agricole ELB manifeste en faveur de l’annulation du seuil de 11 % de pertes nécessaires pour recevoir une indemnisation sécheresse.
15 mars : l’opposition abertzale d’Ascain s’inquiète du devenir de leur village en cité-dortoir avec la nécessité de construire 160 logements sociaux soutenus par la commune à hauteur de 30 000 € par logement et sans que le marché spéculatif soit maîtrisé.
16 mars : l’association de sauvegarde des brebis Manex tête noire lance une campagne de financement participatif pour consolider la filière et créer un nouveau fromage.
17 mars : le président de la CAPB J. R. Etchegaray, membre d’un groupe de travail interministériel, désire disposer de « plus d’outils » en particulier fiscaux, financiers et réglementaires, pour que les « agglomérations deviennent des autorités organisatrices du logement ».
17 mars : le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye accepte que seuls les élèves de Seaska puissent rédiger en euskara l’épreuve de sciences du brevet. Les élèves des filières bilingues publiques et privées en sont exclus. Pour le baccalauréat, rien ne bouge.
18 mars : le film de fiction en euskara Bañolet, tourné à Saint-Michel par Paxkal Irigoyen et Maia Iribarne, est présenté en avant-première à Donibane Garazi. Le film Alaba de Josu Martinez sur la naissance de l’ikastola de Baigorri est en cours de tournage.
18 mars : à Guéthary, EHBai révèle qu’Iparralde compte 42 743 résidences secondaires, soit plus d’un logement sur cinq. Le nombre des logements sociaux est deux fois inférieur à celui des résidences secondaires. Plus grave, les pourcentages de logements sociaux imposés par la loi sont calculés sur la base des seules résidences principales.
18 mars : Sud Ouest publie un sondage IFOP réalisé auprès de 700 habitants d’Iparralde. 71 % des personnes interrogées sont pour la mesure de compensation, 63 % pour un encadrement des loyers, 55 % pour un encadrement des prix de vente, 25 % pour un statut de résident.
20 mars : les présidents de la Communauté autonome basque, de la Navarre et de Nouvelle-Aquitaine réunis à la mairie de Donibane Garazi pour l’AG de l’Eurorégion, réclament une liaison LGV Dax-Irun dans des délais rapides. Des militants de Bizi ! manifestent devant la mairie pour s’y opposer.
21 mars : l’Union des métiers des industries du Pays Basque réunie en congrès s’élève contre le développement des locations temporaires de type Airbnb qui privent de logement ses salariés permanents ou saisonniers et salue le travail d’Alda.
21 mars : le maire d’Anglet Claude Olive critique la loi Climat et Résilience qui prévoit zéro artificialisation des sols et donc pénalise la production de logements. Or pour respecter la loi SRU, sa ville doit construire 350 logements sociaux par an.
21 mars : la plate-forme Herrian bizi présente ses propositions. Que les PLU prévoient des secteurs de mixité plus large en faveur des logements sociaux ; que le plancher de 800 m² en dessous duquel il n’y a pas obligation de faire des logements sociaux disparaisse du PLU d’Anglet ; que les résidences secondaires soient intégrées dans le calcul de 25 % de logements sociaux obligatoires par commune.
21 mars : un marchand de sommeil comparaît devant le tribunal pour la location de trois logements insalubres dans un immeuble de 27 studios à Bidart. Le maire avait pris en 2017 un arrêté de fermeture de 15 de ces taudis loués à des étudiants (sans résultat).
21 mars : la police arrête au petit jour à Urrugne trois membres de Bidasoa Etorkinekin venus en aide à des migrants pour les conduire au centre d’accueil Pausa de Bayonne ; ils sont relâchés en fin de journée.
22 mars : l’Etablissement public foncier du pays Basque (EPFL) détient un stock important de biens, mais dénonce différents freins à la construction : les lourdeurs administratives chronophages, le coût énorme du foncier et de la réhabilitation, le poids des normes et obligations à respecter, l’inadéquation entre le mandat électoral et la temporalité d’un projet.
22 mars : Bizi ! déploie sur la cathédrale de Bayonne une banderole de 60 m² au sujet de l’urgence climatique, deux jours après la parution d’un nouveau rapport du GIEC.
23 mars : le quotidien Sud Ouest, le collectif Entzun et Carmen Immobilier organisent à Bayonne un colloque sur le logement avec la participation de professionnels, d’élus, d’experts et d’associations venus de tous horizons. Face aux résultats du sondage (cf 18 mars), les représentants du monde immobilier font profil bas, disant accepter les mesures fiscales et réglementaires. Ils appellent au dialogue et à la paix et ne font pas de propositions alternatives. Leurs partisans dénoncent et huent Jean-René Etchegaray.
25 mars : Integrazio batzordea lance sa campagne en faveur des élèves en situation de handicap.
25 mars : le collectif Xuti Gazte manifeste devant l’agence Carmen immobilier de Biarritz en collant des affiches et en déployant une banderole contre l’essor des résidences secondaires, le petit nombre des logements sociaux et les difficultés des jeunes pour se loger.
25 mars : à l’appel d’EHBai, 70 personnes manifestent devant le Centre de rétention administrative d’Hendaye que la députée RN Edwige Diaz est venue visiter. Dans l’après-midi, 200 personnes manifestent à Bayonne où le RN organise une réunion.
25 mars : l’association Anglet patrimoine organise une visite critique sur le site boisé de 22 hectares des landes de Juzan, où s’étendra la Zone d’aménagement concerté Arkinova qui accueillera entreprises, enseignement supérieur et laboratoires. Le projet artificialisera des espaces importants quant à la protection de la biodiversité dans un contexte de changement climatique.
28 mars : l’organisme HLM Office 64 accepte enfin que deux élu·es d’Alda siègent à sa commission d’attribution des logements, après avoir d’abord refusé de tenir compte des résultats obtenus par Alda en décembre aux élections des délégués des locataires (en tête avec 39 %).
29 mars : Uda Leku qui gère cinq centres de loisir immersifs en euskara accueillant 1100 enfants, lance un appel auprès des collectivités locales du fait de sa situation financière critique.
29 mars : Bayonne propose une charte de la mixité sociale, contrat moral entre la ville et les acteurs de la construction et de la réhabilitation : construction de logements sociaux dans des petits programmes entre huit et dix logements ; entre 25 % et 30 % de logements produits à moins de 4200 e le m² ; taux de 95 % de logements libres en résidences principales.