A l’occasion de son dixième anniversaire en Iparralde, la Fondation Manu Robles-Arangiz a décidé de créer un groupe d’échanges, d’analyse, de réflexion et de formation, qui portera le nom “Alda” et qui sera ouvert à tous-tes ceux qui se retrouvent dans le parcours et la philosophie de la Fondation MRA, son logiciel abertzale et progressiste, ouvert, non-violent, radicalo-pragmatique et indépendant. Toujours dans le cadre de la célébration de ce dixième anniversaire, la conférence-débat “La souveraineté dans tous ses Etats” organisée le samedi 1er novembre au siège bayonnais de la Fondation MRA a permis durant toute l’après-midi de ré-examiner des concepts fondateurs du mouvement abertzale (souveraineté, autodétermination, indépendance…) dans le contexte du 21ème siècle.
Ce samedi 1er novembre, la célébration du 10è anniversaire de la Fondation Manu Robles-Arangiz a débuté par une réunion où 45 personnes ont partagé leurs points de vue sur la création du groupe d’échanges, d’analyse, de réflexion et de formation “Alda” de la Fondation MRA. Compte tenu de l’importance de l’anticipation des changements en cours ou à venir, la nécessité de mettre en place “Alda” a été soulignée. Ce groupe sera ouvert à tous-tes ceux et celles qui se retrouvent dans le parcours et la philosophie de la Fondation MRA, son logiciel abertzale et progressiste, ouvert, non-violent, radicalo-pragmatique et indépendant.
Après un repas qui permis de prolonger les échanges, la conférence-débat “La souveraineté dans tous ses Etats” a débuté le re-examen des concepts fondateurs du mouvement abertzale (souveraineté, autodétermination, indépendance…) dans le contexte du 21è siècle.
Dès 15h00 l’analyse des processus d’autodétermination en Ecosse, en Catalogne et en Pays Basque par Eneko Bidegain (journaliste), Amaia Muñoa (Syndicat ELA), Angel Oiarbide (Gure Esku Dago) et Mario Zubiaga (universitaire) a permis au plus de 80 participants d’apprendre des expériences européennes (Ecossaises et Catalanes) de connaître des initiatives souverainistes originales mises en place au Pays Basque (à l’époque de Lizarra Garazi il y a 15 ans ou actuellement par Gure Esku Dago). Les interventions ont montré la différence d’un processus souverainiste dans des territoires où l’abertzalisme est minoritaire (comme en Iparralde et en Navarre) ou majoritaire (comme dans le cas de la Communauté Autonome Basque) et souligné l’importance qu’attache la population au projet de société qui s’entrevoit ou se dessine lors d’un processus auto-déterminationiste. Le rôle respectif des mouvements sociaux et partis politiques a aussi été clarifié dans les différents processus (Ecosse, Catalogne et Pays Basque) pour voir comment contourner l’obstacle principal de la constitution espagnole ou française pour laquelle seule le peuple espagnol ou français dans son ensemble peuvent être consultés sur des questions concernant la souveraineté.
A partir de 17h00, une réflexion sur la souveraineté basque en temps de mondialisation néo-libérale et de crises sociale et écologique a été menée par Joseba Azkarraga (Sociologue) et Michel Berhocoirigoin (syndicaliste paysan). Joseba Azkarraga expliquait au public que”le changement climatique nous montre qu’il faudra changer l’organisation de nos sociétés qui émettent trop de gaz à effet de serre” et que “la crise énergétique elle nous impose de changer nos modes de vie dépendantes des énergies fossiles”. Michel Berhocoirigoin soulignait que pour être autonome, l’agriculture devait être durable, et que la souveraineté, devait se penser et se construire avec ce concept aussi, qui permet de diminuer la dépendance, de valoriser le potentiel des territoires et les échanges (car l’autonomie, ce n’est pas l’autarcie).
Les échanges se sont prolongés autour d’un verre lors de l’apero-pintxo organisé au siège de la Fondation MRA pour fêter ensemble ce dixième anniversaire de travail au service du mouvement abertzale et progressiste d’Iparralde.