L’amendement déposé par Mme Frédérique Espagnac à la veille de la manifestation du 1er juin, a provoqué stupeur et incompréhension auprès de la très grande majorité des partisans de la Collectivité Territoriale Pays Basque. C’est le moins que l’on puisse dire.
Les justifications des uns et des autres, les diverses accusations par médias interposés, ont par la suite, contribué à amplifier ce sentiment de malaise, de frustration, pour tout dire de gâchis. Il est possible (quoique cela reste à prouver) que la transformation du ‘pays’ Pays Basque en ‘pole d’aménagement et de coopération’ permettra d’apporter des réponses à certaines des questions posées. En gros, aux questions auxquelles la structure ‘pays’ pouvait déjà répondre. C’est ce que semblent suggérer les rares défenseurs de cet amendement. Parmi eux, M. Espilondo, Maire d’Anglet et ardant défenseur du statuquo, qui voit dans cet amendement la possibilité d’«un cadre juridique souple, d’une structure légère, qui permettra de perpétuer l’organisation originale du Pays, de son Conseil des élus et de son Conseil de développement».
Le “pôle” un cadre juridique souple et structure légère ?
C’est dire les perspectives offertes par cette initiative. Un cadre juridique souple ?L’hypothèse d’un syndicat mixte (ce que serait le ‘pole’ en question) avait été étudiée par les juristes et rejetée par les deux Conseils car jugé non adapté aux besoins formulés par les divers acteurs impliqués dans la réflexion sur la nouvelle gouvernance territoriale du Pays Basque fin 2011. De plus, on peut facilement imaginer «la souplesse» avec laquelle les dix Établissement publics de coopération intercommunale, les communautés de Communes du Pays Basque, pourront se mettre d’accord sur le choix des terrains d’intervention à traiter en commun. Une structure légère ? C’est carrément une couche supplémentaire au mille-feuille institutionnel du Pays Basque, une strate supplémentaire dans la prise de décision, un niveau de complexité jamais égalé là où la simplification administrative s’avère chaque jour plus que nécessaire…
Un sentiment de gâchis
Un sentiment de gâchis car l’amendement a relégué au second plan le formidable consensus politique obtenu autour de ce projet. Un consensus que bien des territoires rêveraient d’obtenir. Un sentiment de gâchis vis-à-vis des quelques cinq cent élus de tous bords, acteurs économiques, culturels et sociaux qui s’étaient retrouvés lors des Etats généraux de la Collectivité territoriale le 27 avril dernier, vis-à-vis des milliers de citoyens rassemblés à Bayonne le 1er juin, vis-à-vis des cent quatre maires du Pays Basque signataires de la revendication et des cinq structures qui s’étaient regroupés dans la coordination en faveur de la Collectivité Territoriale. Un sentiment de gâchis car cette initiative pourrait donner raison à ceux qui dénigrent l’action politique ou à ceux qui sont tentés par la radicalité.
Tous et toutes à l’AG de BATERA du 13 juillet
Pour toutes ces raisons il est impératif de maintenir le cap que nous nous étions fixé. Nous devons réaffirmer notre attachement au projet Collectivité Territoriale Pays Basque, projet travaillé en commun et soutenu par un large consensus social et politique du territoire. Il ne fait aucun doute que nous finirons par être entendu. C’est juste une question de temps. Toutes celles et tous ceux qui en sont convaincus seront à l’assemblé générale de BATERA le 13 juillet prochain à Espelette.
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