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"A gauche, le président du Conseil général, Georges Labazée, ayant moqué notre manifestation du 1er juin, “2% de la population”" accompagné de Yolanda Barcina Présidente de la Communauté Forale de Navarre
A gauche, “le président du Conseil général, Georges Labazée, ayant moqué notre manifestation du 1er juin, “2% de la population”” accompagné de Yolanda Barcina Présidente de la Communauté Forale de Navarre

Il ne faut pas céder au blues de l’après manifestation en demi-teinte du 1er juin. Encore moins à l’épisode parlementaire cacophonique qui a suivi le dépôt au Sénat, avec l’amendement Espagnac pour la création d’un Pôle d’aménagement et de coopération Pays Basque et celui, purement formel, de Colette Capdevielle à l’Assemblée nationale sur une collectivité territoriale. N’entrons pas dans la chicailla juridique sur l’inconstitutionnalité de l’amendement Espagnac, mais relevons l’aspect positif de cette phase parlementaire: nos élues socialistes oeuvrent à contre-courant de leur formation politique en faveur d’une reconnaissance du Pays Basque qu’elles appréhendent dans la totalité du territoire d’Iparralde. Sans minimiser l’impact de ces interventions parlementaires, elles restent cependant anecdotiques dans l’élaboration d’une loi qui, contrairement à l’annonce présidentielle, ne décentralise rien mais ne fait qu’aménager le territoire en ajoutant le concept de métropole au mille-feuilles tant décrié. Plus positif encore, la fidélité publiquement réaffirmée par nos parlementaires socialistes à la formule institutionnelle spécifique conçue par les Conseils de développement et des élus.

Chacun est désormais bien convaincu de la valeur inestimable du large consensus portant notre projet équilibré et de la nécessité de continuer, sans dévier du chemin, à le promouvoir. Car c’est le fruit de décennies d’une lente prise de conscience collective parvenue, avec le soutien d’experts en droit public, à la co-signature de 105 maires –sur 158—, de tous nos parlementaires, de la majorité des présidents de nos intercommunalités, de nos conseillers généraux et régionaux et des acteurs économiques, sociaux et culturels de la société civile. Ce capital précieux nécessite aujourd’hui une adaptation urgente à la nouvelle donne par-dessus les turbulences récentes.

En premier lieu, fixer un objectif crédible, à notre portée, afin de remobiliser une opinion publique prise de doute. Il sera difficile d’être pris au sérieux par le gouvernement et le parlement si dans notre propre département des Pyrénées-Atlantiques nous ne parvenons pas à un modus vivendi avec les Béarnais afin d’obtenir une séparation à l’amiable, les convaincre de leur propre intérêt à entrer dans cette démarche. Déjà des élus Béarnais, deux parlementaires entre autres, y sont favorables.
Mettre en porte-à-faux l’hostilité du président du Conseil général, Georges Labazée, moquant notre manifestation du 1er juin, “2% de la population”, en recourant au test éminemment démocratique du suffrage universel. Fixons-nous un délai de deux ans pour dialoguer avec lui et les Béarnais hostiles. Comme en Alsace, une institution locale, telle un Conseil général, peut organiser un référendum, un scrutin officiel dans les mairies sur le thème de nos avenirs institutionnels réciproques. Nos conseillers généraux basques sont à même de porter cette revendication référendaire. Dans deux ans, il y a leur renouvellement selon la nouvelle loi paritaire. Cette échéance est proche et le référendum peut être une proposition majeure de la campagne électorale . Organisons-nous en conséquence. Certes le résultat de ce référendum n’aura pas force de loi, mais le pouvoir central, quel qu’il soit, ne pourra pas faire comme s’il n’existait pas.

Les dernières semaines, on le voit, sont loin d’être négatives. Tout en révélant la puissance du camp jacobin, malgré le capital de notre consensus basque, elles nous ont appris à mieux cerner les voies de passage pour inscrire notre projet dans la loi. D’abord, malgré nos impatiences, savoir gérer le temps car nous découvrons que l’acte III, dit de la décentralisation, n’en est qu’au premier de ses trois volets. Celui sur les territoires ne viendra à l’ordre du jour qu’après les municipales. La possibilité d’y inscrire le territoire Pays Basque sera encore dans le tempo. Dotons-nous d’ici là de tous nos nouveaux atouts.

On l’espérait fort, c’est arrivé : la LGV ne passera pas en Iparralde ! La commission Mobilité 21 habilitée par le pouvoir central à hiérarchiser les projets d’infrastructures lourdes, déclare que le tronçon Bordeaux-Hendaye n’est pas une priorité. Certes, il faut que le gouvernement face sien cet avis. Ce revirement est un camouflet aux “sachants” qui nous annonçaient inéluctable cette ligne, ainsi qu’à nos collectivités locales —Communauté d’agglomération Acba et Conseil général des PA— qui ont commencé à la financer. La crise économique est passée par là, tout comme la décision récente de supprimer le raccordement de l’Y basque à la frontière. Mais surtout, saluons la détermination, l’intelligence et la force d’entraînement des militants anti-LGV dont les figures de proue sont devenues de véritables techniciens redoutés des ingénieurs RFF-SNCF.

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One thought on “Rebondir

  1. le grand Pau existe comme syndicat mixte, il tend a se rapprocher de Tarbes et Lourdes signifiant ainsi la fin du département . Reste la structure administrative etatique Dass, police ministère de l’agriculture . Mais ca bouge projet de suppression du RSA, dotation du ministére de l’agriculture en recul agenda 21 incluant l’agriculture paysanne. la conférence territoriale prévu par la loi sera un nouveau lieu pour exprimer notre besoin d’autonomie

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