Le 25 novembre dernier, Oier Oa, vivant à Larressore (64) a été brutalement séparé de sa famille (ses trois enfants et sa compagne) et éloigné de sa résidence familiale à Larressore. Il a été contraint de quitter le territoire, au risque d’être emprisonné. Quels faits lui sont-ils reprochés ? Exactement aucun !
En 2015, après avoir effectué trois ans de détention, alors qu’il aurait dû retrouver sa liberté et sa famille à Larressore, comme tout détenu libéré, une « interdiction de vivre sur le territoire français » lui a été signifiée avant d’être remis aux autorités espagnoles qui l’ont ensuite immédiatement libéré sans la moindre charge.
C’est ainsi qu’Oier Oa a rejoint sa famille à Larressore où il a repris une vie tout à fait normale. Souhaitant régulariser sa situation, il a formé deux appels successifs pour faire lever l’interdiction de vivre sur le territoire français qui pesait sur lui. Or, ces procédures n’ont pas abouti. C’est pourquoi, ne pouvant vivre loin de sa famille, il avait décidé de s’installer définitivement à Larressore au côté des siens, dans sa maison familiale. Depuis plusieurs années, il exerce une activité professionnelle à Bayonne et il est père depuis peu d’un troisième enfant. Parfaitement intégré à la vie de Larressore, il est aussi entraîneur tant de la section pelote d’Inthalatz, que de foot au Kapito Harri d’Ustaritz.
Alors qu’il a une vie parfaitement normale à Larressore, six ans après, c’est dans le cadre d’un contrôle routier banal qu’il a été arrêté par la Gendarmerie. Celle-ci, estimant qu’il était en « situation irrégulière », lui a intimé de quitter Larressore et le territoire français, l’éloignant de ses trois enfants, de sa compagne, de même que de son travail, sous peine d’être emprisonné pour situation irrégulière. En d’autres termes, il n’aurait pas le droit de vivre en France sinon en prison !..
Cette situation est à la fois incompréhensible et contraire aux droits fondamentaux. Comme une demi-douzaine de ressortissants du Pays Basque sud, Oier s’est vu appliquer en Pays Basque nord le même sort. Nous estimons que ces interdictions de territoire et/ou l’inscription au FIJAIT ne sont pas compatibles avec la volonté unanime en Pays Basque de vivre en paix, après de longues années de conflit.
Nous ne comprenons pas qu’une vie de famille soit ainsi brisée, au mépris du droit élémentaire au rapprochement familial, droit de tout citoyen. Nous l’acceptons d’autant moins que lorsqu’une personne a purgé sa peine, notre état de droit n’autorise pas l’application d’une double peine, comme ici avec une mesure supplémentaire privative de liberté.
Depuis le mois de décembre, Oier vit près de Dancharia, craignant d’être à nouveau arrêté et incarcéré, ceci alors qu’un foyer l’attend à Larressore. Comme en 2015, nous devrons nous mobiliser pour demander justice et faire appliquer la liberté de circulation, droit fondamental de tout citoyen.
Nous demandons qu’Oier Oa puisse tout simplement vivre à Larressore, chez lui, auprès de sa famille, et reprendre son activité professionnelle.
Les proches de Oier et Malvina, habitants de Larressore.
Premiers signataires de la pétition en ligne : http://chng.it/Gg6SPxWmnz
Jean-René ETCHEGARAY, Maire de Bayonne et Président de la Communauté d’Agglomération Pays Basque; Max Brisson, Sénateur des Pyrénées-Atlantiques, Vincent Bru, député de la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac, Sénatrice des Pyrénées-Atlantiques, Eric AMESTOY, premier adjoint d’Halsou; Michel BERHOCOHIRIGOIN, Pour les Artisans de la Paix; Lucien BETBEDER, Président du Biltzar des maires du Pays Basque; Bruno CARRERE maire d’Ustaritz; Beñat DARTHAYET Inthalatz Pelote Larressore; Émilie DUTOYA, Conseillère régionale et Adjointe au maire de Ciboure; Kotte ECENARRO, Maire d’Hendaye, Vice-Président de la CAPB et conseiller départemental; Pierre ERRECART, élu de Larressore; Peio ETCHELECU Référent du Pôle Territorial d’Errobi; Txetx ETXEVERRY, Artisan de la Paix; Michel FERLIN Inthalatz Pelote Larressore; Pascal GUAY, deuxième adjoint d’Halsou; Anaiz FUNOSAS, Présidente du mouvement civil Bake Bidea; Hur GOROSTIAGA comité de soutien d’Oier OA à Larressore; Philippe GOYHETCHE élu de Larressore; Jean Pierre HARRIET Maire de Louhossoa, conseiller départemental de Larressore; Pantxika HIRIGOYEN Association Debrutegia Larressore; Jean-Marie IPUTCHA maire d’Espelette; Alain IRIART, Maire de Saint Pierre d’Irube et référent territorial du pôle Nive-Adour; Mizel IRIBARREN Maire d’Itxassou; Vincent JALBAUD et Julie MARQUILLO Auberge Aldaburua Larressore; Armand JAUNARENA Association Ote-Lore Larressore; Marc LABEGUERIE maire de Jatxou; Alice LEICAGUECAHAR, Conseillère régionale; Philippe MASSE maire de Halsou; Claude MOUNOLE, 1er adjoint de Larressore; Irène MOURGUIART élue de Larressore; Isabelle PARGADE maire de Hasparren, conseillère départementale de Larressore; Laurence SAMANOS Maire de Larressore; Sylvain SANSOUCY, Mickael, Géraldine et Tatiana Boulangers de Larressore; Michel TUBIANA, Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme; Michel VEUNAC, Conseiller régional.
Non à la séparation