Louisou GRANGE
Depuis toujours le chemin près de la gare enjambant la voie de chemin de fer a été le passage piéton naturel faisant la liaison entre Ispoure, le quartier Zalikarte de St-Jean et le centre-ville de Garazi. Or en septembre dernier un grillage et un portail ont été érigés afin d’empêcher toute traversée. C’est l’argument de sécurité qui a été avancé pour justifier cette décision. De nombreux panneaux sont là pour rappeler les poursuites que peuvent encourir les contrevenants ainsi que les dangers qui les guettent. Panneaux plus ou moins fantaisistes puisqu’il est même fait mention de caténaires sur une ligne qui n’est plus électrifiée depuis belle lurette.
En fait il y au plus quatre trains qui arrivent quotidiennement en gare de Garazi et ils s’arrêtent avant le passage emprunté par les piétons. Et lorsqu’il arrive qu’ils le croisent quand ils intègrent le garage deux fois par jour, le matin et le soir, les trains roulent à moins de 10 km/h, vitesse bien inférieure aux limitations les plus basses pour les automobiles.
La gare de St-Jean-Pied-de-Port existe depuis plus de 100 ans et l’habitude d’emprunter le chemin aujourd’hui fermé n’a jamais entraîné ni accident ni problème.
Assurée de son droit, lors de la déposition du permis de construire la SNCF a remis un dossier incomplet entraînant l’opposition des Monuments de France à la mise en place d’une quelconque clôture. Passant outre elle a fait ériger le portail et le grillage qui bloquent aujourd’hui toute circulation piétonnière entre deux quartiers de St-jean.
En conséquence de quoi le préfet a émis un arrêté dénonçant la déclaration préalable de travaux, c’est-à-dire a déclaré illégale la fermeture du passage.
Afin d’en obtenir la réouverture un collectif de voisins de St-Jean et d’Ispoure s’est constitué. Une pétition en ligne et sur papier a été lancée. Des lettres, signées du collectif et du CADE qui nous soutient, ont été envoyées aux responsables désignés par l’arrêté préfectoral afin qu’ils le fassent appliquer. Une adresse directe au sous-préfet de Bayonne a reçu un avis favorable. Mais malgré l’opposition des mairies de St-Jean et d’Ispoure, du préfet et évidemment de la population concernée la SNCF refuse de faire marche arrière et reste sourde aux arguments présentés.
Outre le fait que cette situation est dommageable d’un point de vue environnemental contraignant à une utilisation plus fréquente de la voiture, elle paraît injuste du point de vue du citoyen qui à la différence de la SNCF est obligé de se soumettre aux décisions administratives notamment celles qui font suite aux avis des Monuments de France.
Pétition en ligne : www.ipetitions.com/petition/zalikarteko-bidea-berriz-idekazue