C’est con ! Pour une fois que tous les supporters bayonnais de l’Aviron bayonnais rugby pro -dont les anti club professionnel unique en Pays basque- étaient favorables à la fusion, celle-ci à tout aussi disparue abruptement qu’elle n’était apparue ! Entendez par là, la fusion de deux équipes parisiennes : le Racing métro et le Stade français. Ce dernier étant apparemment aux abois d’un point de vue financier (3).
En effet, et pour les non initié(e)s au monde de l’ovalie, la disparition d’un club du Top 14 aurait eu pour conséquence d’éviter la descente en Pro D2 (2ème division) au terme de la saison pour le club arrivé à la 13ème et avant dernière place de l’élite.
Or l’Aviron est aujourd’hui (21 mars) à la 14ème et dernière place mais à trois points seulement du 13ème Grenoble. Du coup l’enjeu est de taille pour l’Aviron à cinq matchs de la fin du championnat, avec un calendrier que l’on pourrait qualifier d’un poil plus avantageux par rapport à Grenoble.
Qui plus est, le risque de la relégation financière du Stade français serait, par ailleurs, une hypothèse crédible sauf si un mécène de dernière heure se présentait soudainement. Enfin, dernière aubaine pour l’Aviron, la rumeur voudrait aussi que l’ineffable Bernard Laporte, nouveau président de la Fédération Française de Rugby, pourtant pas très en odeur de sainteté en bord de Nive, propose un projet qui ravirait les supporters bayonnais : la mise en place d’un top 16 (équipes) qui conserverait, de facto, tous les 14 clubs actuels. Le ciel bleu et blanc s’éclaircirait donc laissant apparaître un maintien inespéré dans l’élite.
Ce suspens ne peut que renforcer l’affluence au club pour les deux derniers matchs à la maison mais risque d’être bien insuffisant pour trouver (hors création d’un seul club en Euskal Herri) les quelques 5 à 10 millions manquants pour faire bonne figure dans l’hypothétique tableau du Top 14 (4). Les impôts des seul(e)s bayonnais(e)s -avec un total de l’aide municipale qui s ‘élève à 1,3 millions d’euros pour la saison en cours- ne pouvant remplir sans fin ce tonneau des Danaïdes !
La flasque attitude !
Celles et ceux parmi les autochtones qui célébraient, ce dimanche 12 mars, leur anniversaire ne pouvaient pas trouver mieux, pour leur gâcher la fête, que de se caler devant le petit écran sur France 5 en regardant consterné(e)s un reportage intitulé «La basque attitude» (5).
Et cela commence très mal. La côte basque s’étend sur à peine 40 kilomètres, de Hendaye à Bayonne (adieu Pays basque Sud!) et s’offre une nouvelle jeunesse. L’engouement pour cette côte fait flamber le prix du mètre carré depuis quelques années (Hé oui !). Les villes balnéaires du littoral attirent de plus en plus de visiteurs tombés sous le charme de la région (Ha le mot «région !»). Les biens se vendent entre 800 000 et 3 millions d’euros (Tu m’étonnes!)… Les Basques ont su se réinventer grâce à une jeune génération sensible à l’appel du large et à l’art de vivre basque avec notamment sa gastronomie, ses jambons et ses macarons typiques (Et l’axoa et le gasna, alors ?). Planches de surfs, apéro les pieds dans le sable, grandes villas avec vue sur la mer, un air de Californie souffle à un peu plus d’une heure d’avion de Paris. A l’heure où la Côte d’Azur semble saturée, le pays basque émerge comme un nouvel Eldorado. Ha, c’est merveilleux !
Nonobstant, bien sûr, le plaisir de voir mon beauf Xabi, surfeur devant l’éternel, et son fils Iker, ces 50 minutes furent la caricature du magazine people parisien où le cliché le dispute au lieu commun : «Ici le business est partout»… Cela débute sur les chapeaux de roues avec le témoignage d’un agent immobilier précisant que «le château d’Ilbaritz se trouve à proximité de l’Espagne». S’en suit une litanie de poncifs «Les basques sont ouverts» et une série de pubs consacrant les réussites entrepreneuriales allant de l’espadrille aux algues rouges pour crèmes de soin, en passant par une ligne de meubles ou des produits dérivés du porc. Mais «Qu’avons nous fait au Bon Dieu pour mériter çà ?» aurait pu dire ma mère !
Un Front dégarni en PB !
Alors, bien sûr, culminent en cette fin de mois d’avril, ces élections présidentielles sans nulle autre pareilles. Chaque jour apporte son lot de révélations rimant souvent avec malversations concernant tantôt François Fillon le culotté (et qui devrait recevoir une déculotté), tantôt Marine Le Pen, la millionnaire néo-fasciste et ses emplois européens détournés pour faire fonctionner la machine FN.
C’est pourtant elle qui engrange les ttantto alors même qu’elle est prise les doigts dans la confiture.
«On a essayé la droite et la gauche, alors maintenant on va essayer le Front national». C’est à croire que tous ces imbéciles d’électeurs et électrices décérébré(e)s sont passé(e)s directement en cours d’histoire de 1920 à 1950 !
Gageons que nous serons en mesure de réserver à sa nièce -si elle était en mesure de trouver un pied à terre chez nous-un accueil des plus chaleureux le 11 avril.
Reste les parrainages des élus basques qui méritent qu’on s’y attarde tellement certains soutiens paraissent étonnants.
En voici énumérés quelques uns sans autre forme de commentaires.
La palme revient à Jean Lassalle qui a décroché 73 signatures dans les P.A. Pour Emmanuel Macron : F. Gonzalez (Boucau), X. Lacoste (Irisarri), C. Mange (Chéraute). Pour Jean Lassalle : M. Dallemane (Bidache), J.M. Camou (Orègue), B. Aguerre (Luxe Sumberaute), J.J. Loustaudaudine (St Palais), J.P. Irigoin (Ainhice Monjelos), G. Lopepe (Pagolle), J.P. Mirande (Garindein). Pour Philippe Poutou : D. Olcomendy (Ostabat), L. Aguergaray (Musculdy), JM. Dendarieta (Aldudes), M. Elgoyhen (Lichans), S. Ihidoy (Mendive), R. Dufourcq (Villefranque). Pour Nathalie Arthaud : J. Carricaburu (Aussurucq), P. Guillemotonia (Lehuntze), J. Goyeneix (Lecumberry), P. Poydessus (Bussunaritz). Pour Jean luc Mélenchon : P. Neguelouard (béhorléguy). Jacques Cheminade : J. San-Pedro (Uhart-Cize), M. Idiart (Lasse). Pour christian Troadec : A. Iriart (Hiriburu), M. Ernaga (Urepel) et B. Carrere (Ustaritz). Pour François Fillon : G. Poulou (Ziburu), O. De Coral (Urrugne). R.Gamoy (Itsasu) pour MAM et zéro maire pour la Le Pen !
(1) Pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance d’évoluer dans un environnement occitan, on pourrait trouver un équivalent en basque par «Nahasketa». (2)
(2) Pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance d’évoluer dans un environnement bascophone, on pourrait trouver un équivalent en français par «Mélange désordonné qui simule l’abondance». «La mesclanha est aussi la mêlée du rugby !».
(3) Il lui manquerait 6 à 8 millions d’euros sur un budget de 27 millions.
(4) L’Aviron possède actuellement un budget de 16,8 M€. La moyenne des clubs du TOP 14 est de 23,34 M€.
(5) Un film de Claire Lajeunie et Julie Zwobada produit par L2 Films.