Ce que l’on peut, d’ores et déjà, affirmer c’est que les débats menés ces dernières semaines auront fait mentir le sous-préfet de Bayonne qui déclarait, il y a un an « L’hypothèse de la Collectivité Territoriale n’est pas à l’ordre du jour ».
Lorsque Batera, lors de la consultation de mars 2010, parlait de Collectivité Territoriale cela ressemblait plus à la vox clamantis in deserto. Aujourd’hui, les débats en cours au Conseil de développement ainsi qu’au Conseil des élu-e-s démontrent la crédibilité acquise par cette revendication. Au-delà même de l’aspect de la reconnaissance institutionnelle, la Collectivité à statut particulier incarne l’outil nécessaire à une meilleure gestion du Pays Basque Nord à même d’apporter de véritables réponses aux enjeux de notre territoire qu’ils soient sociaux, économiques, linguistiques.
Si l’expérimentation d’une Collectivité territoriale à statut particulier n’est pas la revendication première du citoyen lambda en cette période de crise, elle peut constituer, précisément, un outil d’amélioration du contexte économique et social. Tout le travail de réflexion mené doit se poursuivre et le mois d’octobre sera déterminant. La période a son importance, on parle même de moment historique. Les soutiens acquis à cette cause se multiplient et dépassent largement les clivages politiques. Les représentant-e-s du Pays Basque doivent maintenant porter ce dossier auprès de la ministre Marylise Lebranchu, en charge de la rédaction de la future loi de l’acte III de la décentralisation. Pour cela, ils pourront compter notamment sur l’appui des cinq parlementaires d’Iparralde déjà signataires de la contribution votée par le Conseil des élu-e-s.
Localement, deux enjeux majeurs doivent nous préoccuper. Si d’une part nous devons poursuivre le travail de définition de la future Collectivité Territoriale (organisation, mode d’élection, fiscalité…) il est encore plus important d’élargir le débat à l’ensemble de la société civile. Nous devons montrer que cette dernière, dans ses multiples, composantes porte également cette revendication.
C’est pourquoi la plateforme BATERA convoque les Etats Généraux du Pays Basque, le samedi 29 septembre, à 14h30 à la CCI. La déclaration qui en émanera sera transmise aux responsables politiques Parisiens. D’une seule et même voix nous devons affirmer : « La Collectivité territoriale, c’est maintenant ! »
Nikolas Blain