“La clé : un fonctionnement démocratique, empreint de la diversité des sensibilités du territoire et organisé en commissions”

Daniel Olc¦ºomendyIl y a deux semaines, dans le dossier “Baxenabarre, au coeur des enjeux”, Antton Curutcharry, expliquait comment ce processus fait interagir une multiplicité d’enjeux en Basse Navarre. La semaine dernière, c’est Jean-Michel Galant, président de la Communauté de communes de Baigorri-Garazi qui apportait son éclairage sur le sujet. Voici maintenant, les compléments d’informations de Daniel Olçomendy maire d’Ostabat.

En tant qu’élu de la Communauté des communes d’Oztibarre-Iholdi (CDCIO), je me prononce favorablement à la fusion des trois Communautés de Communes de Basse-Navarre.

Ma réflexion débute par un constat sur la situation de notre Communauté de Commune Iholdi-Oztibarre. Il s’agit d’une petite Communauté de Communes de 4.500 habitants avec un héritage historique de création difficile.

Effectivement, les communes de Larceveau et d’Irissarry avaient, dès le début, demandé leur structuration avec l’entité qui deviendra la Communauté de Communes de Garazi-Baigorri. En ce qui concerne Irissarry, tous les esprits se souviennent de l’équipe municipale qui démissionne et qui est aussitôt réélue avec un message clair “non à l’intégration à la future CDCIO“. Depuis, la participation de la commune d’Irissarry a toujours était très faible (absence des délégués communautaires à de très nombreuses réunions). De plus, le potentiel économique d’une petite CDC demeure fragile au regard des enjeux et des compétences légales acquises.

Après la mise en place des crèches intercommunales d’Iholdi et d’Ostabat et l’acquisition de terrains pour la réalisation de zones artisanales (Irissarry et Larceveau), il deviendra de plus en plus difficile de répondre aux besoins du territoire. Il apparaît clairement que la fin d’un cycle (au demeurant constructif et intéressant) se profile pour la CDCIO. A terme, il y aura une fusion avec une autre Communauté de Communes.

La question est de savoir de quelle manière. Est-ce que la CDCIO doit se diviser avec des villages qui intègrent la Communauté de Commune de Garazi Baigorri (par exemple Irissarry et Suhescun) et d’autres la Communauté de Communes d’Amikuze ? Est-ce que tous les autres villages veulent intégrer la Communauté de Communes d’Amikuze ? Est-ce que la population d’Oztibarre est vraiment soit tournée vers Garazi soit vers Amikuze ou se considère-t-elle au cœur de la Basse-Navarre en côtoyant les deux zones ? Le débat est ouvert mais la réponse ne peut pas être simple. C’est dans ce contexte qu’à l’unanimité les communes de la CDCIO s’étaient prononcées en faveur de la création de la Basse Navarre. Non sans penser qu’il y avait des nouvelles interrogations.

Risques et opportunités liés à une Communauté de commune Basse Navarre
La Basse Navarre peut avoir ses limites et inconvénients si elle devait devenir une zone de fonctionnement monarchique, sans débat, articulée autour d’un seul homme. Elle serait dangereuse si la nouvelle zone des 70 communes était influencée par un esprit libéral, productiviste à souhait, non soucieux de ses femmes-hommes et de sa terre. Cette structure serait catastrophique si elle devait fonctionner de manière purement politique en considérant que les projets doivent se réaliser chez lez élus amis sans tenir compte des besoins de la population et en considérant que ceux de l’opposition attendront leur décennie. Je pense qu’une future Communauté de Commune de Basse Navarre ne pourrait pas fonctionner sur ce socle. Elle imploserait immédiatement.

Le seul fonctionnement qui permettrait à l’éventuelle Communauté de Communes de Basse Navarre de s’inscrire dans la pérennité serait un fonctionnement démocratique, empreint de la diversité des sensibilités du territoire et organisé en commissions. Je pense que la clé est là ! Le Projet collectif de développement (PCD) Baxe Nafarroa a montré, toute proportion gardée, que des projets pouvaient émerger et être aidés.

Le seul fonctionnement
qui permettrait à l’éventuelle
Communauté de Communes de Basse Navarre
de s’inscrire dans la pérennité
serait un fonctionnement démocratique,
empreint de la diversité
des sensibilités du territoire
et organisé en commissions.
Je pense que la clé est là !

Je prendrai un exemple me concernant avec la commune d’Ostabat. Dans le cadre du PCD, la commune d’Ostabat a présenté à la commission “économie” le projet d’aménagement du bâtiment de la mairie pour accueillir le réseau Arrapitz et ses 22 salariés. Le PCD présidé par M. Aguerre à émis un avis favorable. Je considère que cette décision n’était pas politique mais en adéquation avec la qualité d’un projet et le besoin du monde agricole. Un autre exemple : la CDCIO a voté pour la mise en place d’une crèche à Ostabat en faisant fi des différences politiques. Je pense aussi que les projets de Banca auraient reçu un avis positif des commissions de l’éventuelle Communauté de Commune de Basse Navarre parce qu’ils sont bons, nécessaires pour le territoire et brillamment amenés.

Ces réflexions n’émanent pas du pays des “bisounours” mais correspondent à l’espoir de voir un territoire du Pays-Basque intérieur s’organiser de manière pragmatique, efficace et forte pour répondre aux enjeux difficiles à venir.

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