Viol de la compensation : Alda occupe un meublé de tourisme

24 militants d’Alda ont investi ce lundi 19 juin à 10h30 du matin un meublé de tourisme situé au 6 Avenue Pestre à Biarritz. L’association entend dénoncer par cette occupation illimitée le viol du règlement instaurant la compensation, entré en vigueur le 1er mars 2023 sur la zone tendue de la Communauté d’agglomération Pays Basque. Alda demande la régularisation de ce logement ainsi que des sanctions dissuasives contre les sociétés qui fraudent et les plateformes numériques qui s’en font les complices. L’association entend veiller au respect strict de la compensation permettant de maintenir intact le nombre de locations à l’année en Pays Basque nord.

Ce lundi 19 juin à 10h30, 24 militants d’Alda ont démarré l’occupation illimitée d’un appartement situé au 1er étage du 6 Avenue Pestre à Biarritz. Appartenant à la SARL Elimala, il est proposé à la location de courte durée (LCD) entre 150 et 250 euros la nuit sur Booking et Gites.fr sous un faux numéro d’enregistrement.

Graves infractions

Or, cette SARL, dont les bénéficiaires sont deux multi-propriétaires, n’a plus le droit de pratiquer de location de courte durée sans compenser (*) depuis le 1er mars 2023, date à laquelle le règlement de compensation est entré en vigueur. L’infraction à ce règlement est passible d’importantes condamnations pour la SARL en question, pouvant aller jusqu’à 50 000 euros d’amende et le retour du logement à l’usage d’habitation à l’année, sous peine d’astreinte de 1 000 € par jour et par mètre carré (article L. 651-2 du code de la construction et de l’habitation et l’article L. 324-1-1, V., alinéa 1er du code du tourisme).
Selon Alda, des centaines de SCI et de SARL violent actuellement le règlement de compensation en vigueur sur la côte basque et le rétro-littoral. L’association demande que des poursuites soient engagées contre elles, pour déboucher sur des sanctions exemplaires et dissuasives.
Les militants d’Alda ont payé 450 euros (forfait 3 nuits à cette période de l’année) pour rentrer dans ce logement que son propriétaire n’avait pourtant aucun droit de louer en LCD, sans satisfaire à l’obligation de compensation. Ils considèrent donc que cela entraîne le basculement de la LCD vers le régime de résidence principale et que l’encaissement des 450 euros accompagné de la remise des clefs du logement vaut pour bail verbal (d’une durée de 3 ans donc, comme dans le cas de tous les baux verbaux, que l’appartement soit meublé ou non).

Les objectifs d’Alda

Alda exige des plateformes Gites.fr et Booking qu’elles suppriment immédiatement cette annonce illégale. L’association demande à la mairie de Biarritz de sommer toutes les plateformes de cesser toute publication d’annonce sans numéro d’enregistrement ou avec un numéro bidon sous peine de poursuites devant les tribunaux. Alda lance également une investigation sur la SARL Elimala et ses pratiques frauduleuses. L’occupation durera le temps de voir le sort donné à ses demandes et les résultats de son investigation.

Alda entend défendre sans concession le droit de la population locale à vivre et se loger au Pays. Pour cela, elle ne compte laisser personne enfreindre sans conséquences le règlement instaurant la compensation dans la zone tendue du Pays Basque. Sociétés, multipropriétaires, plateformes numériques qui violent actuellement ce règlement devront tous en répondre.

Apéro de soutien ce mardi 20 juin

Alda invite toutes les personnes soutenant son action et ses demandes à passer discuter avec l’association autour d’un verre ce mardi 20 juin à 19H00 devant le logement occupé.

Ensemble, faisons respecter la compensation et
défendons les logements habités à l’année !

Contre ceux qui violent la compensation : mobilisation, occupation et sanctions !

Des logements pour habiter, pas pour spéculer !

(*) La compensation consiste à devoir produire, à partir de locaux non destinés à l’habitation, un nouveau logement de surface équivalente et dans la même commune pour tout logement d’habitation transformé en meublé de tourisme, ce qui rend très difficile voire impossible ces transformations, protège définitivement le parc locatif à l’année, et permet de récupérer un grand nombre de logements perdus pour la population locale, sans bétonner davantage ni artificialiser de nouveaux sols.

Soutenez Enbata !

Indépendant, sans pub, en accès libre,
financé par ses lecteurs
Faites un don à Enbata.info
ou abonnez-vous au mensuel papier

Enbata.info est un webdomadaire d’actualité abertzale et progressiste, qui accompagne et complète la revue papier et mensuelle Enbata, plus axée sur la réflexion, le débat, l’approfondissement de certains sujets.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés par les dons de nos lectrices et lecteurs, et les abonnements au mensuel papier : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre.

« Les choses sans prix ont souvent une grande valeur » Mixel Berhocoirigoin
Cette aide est vitale. Grâce à votre soutien, nous continuerons à proposer les articles d'Enbata.Info en libre accès et gratuits, afin que des milliers de personnes puissent continuer à les lire chaque semaine, pour faire ainsi avancer la cause abertzale et l’ancrer dans une perspective résolument progressiste, ouverte et solidaire des autres peuples et territoires.

Chaque don a de l’importance, même si vous ne pouvez donner que quelques euros. Quel que soit son montant, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission.


Pour tout soutien de 50€/eusko ou plus, vous pourrez recevoir ou offrir un abonnement annuel d'Enbata à l'adresse postale indiquée. Milesker.

Si vous êtes imposable, votre don bénéficiera d’une déduction fiscale (un don de 50 euros / eusko ne vous en coûtera que 17).

Enbata sustengatu !

Independentea, publizitaterik gabekoa, sarbide irekia, bere irakurleek diruztatua
Enbata.Info-ri emaitza bat egin
edo harpidetu zaitezte hilabetekariari

Enbata.info aktualitate abertzale eta progresista aipatzen duen web astekaria da, hilabatero argitaratzen den paperezko Enbata-ren bertsioa segitzen eta osatzen duena, azken hau hausnarketara, eztabaidara eta zenbait gairen azterketa sakonera bideratuagoa delarik.

Garai gogorrak dira, eta badakigu denek ez dutela informazioa ordaintzeko ahalik. Baina irakurleen emaitzek eta paperezko hilabetekariaren harpidetzek finantzatzen gaituzte: ordaindu dezaketenen eskuzabaltasunaren menpe gaude.

«Preziorik gabeko gauzek, usu, balio handia dute» Mixel Berhocoirigoin
Laguntza hau ezinbestekoa zaigu. Zuen sustenguari esker, Enbata.Info artikuluak sarbide librean eta urririk eskaintzen segituko dugu, milaka lagunek astero irakurtzen segi dezaten, hola erronka abertzalea aitzinarazteko eta ikuspegi argiki aurrerakoi, ireki eta beste herri eta lurraldeekiko solidario batean ainguratuz.

Emaitza oro garrantzitsua da, nahiz eta euro/eusko guti batzuk eman. Zenbatekoa edozein heinekoa izanik ere, zure laguntza ezinbestekoa zaigu gure eginkizuna segitzeko.


50€/eusko edo gehiagoko edozein sustengurentzat, Enbataren urteko harpidetza lortzen edo eskaintzen ahalko duzu zehaztuko duzun posta helbidean. Milesker.

Zergapean bazira, zure emaitzak zerga beherapena ekarriko dizu (50 euro / eusko-ko emaitzak, 17 baizik ez zaizu gostako).

5 thoughts on “Viol de la compensation : Alda occupe un meublé de tourisme

  1. Ezinbesteko borroka eta txaloak ekintzarentzat. Hala ere ohar bat ALDArentzat: “viol” hitza erabiltzea “violation” hitzaren beharrean ez zait egokia iruditzen, are guttiago komunikazio publikorako tresnetan (pankarta), hitz bakoitzak erran nahi xuxen bat duelako.

    1. Y a droit aux leçons de français en euskara ? En tout cas c’est une violation avec violence.

      1. Ez dut kontrakoa erran eta ez dut inondik inora ekintzaren kritika egiten hemen. Erabat ados egoeraren biolentzia salatzearekin ere. Bakarrik azpimarratu nahi nuen “viol” hitzak zentzu zehatz bat duela, eta eni, deigarria egin zait hitz horren ikustea testuinguru horretan.

  2. Milesker Alda ! Il est scandaleux de constater que malgré la loi, et alors que ces pratiques ont des conséquences désastreuses pour la société, aucune administration ou entité ne tente d’y mettre un frein. La mairie de Biarritz parle d’un millier de locations saisonnières illégales rien que dans la cité. Et personne ne bouge… avec quand même la petite musique que bon, c’est pas si grave, si on peut plus rentabiliser au maximum ses biens…

Comments are closed.