Dimanche, le premier tour des élections présidentielles, confirmera ou infirmera ce que les sondages nous prédisent chaque jour. Nous avons vécu une campagne atone, celle des postures qui confinent à l’imposture.
Il convient en 2012, de dessiner un personnage et de communiquer. Nous avons le nouveau Mitterrand qui doit avaliser l’idée qu’il trace son sillon sans déroger, le révolutionnaire bien trempé qui tente de ré-pondre aux questions du siècle avec la phraséologie des Lumières, le sortant qui se rebiffe et qui confondra éternellement action et agitation… Paraît que ce sera le trio de tête, classement à peine disputé par une frontiste, qui aura surtout réussi à gommer l’image du père pour achever sa psychanalyse.
On aurait pu attendre mieux, dans un mo-ment où l’Humanité est traversée par de graves crises. La financière les a occupé un peu, mais comme on ne gagne pas une élection en abordant sérieusement les cho-ses, ils se sont cantonnés au slogan «les riches paieront» même si les potions envisagées sont assez diverses.
Impossible de trouver la moindre référence à la crise écologique. L’agité après un méritoire Grenelle en a fini avec ce qu’il appelle l’environnement, et la gauche forte de son orthodoxie répète à l’envie que la croissance réglera l’ensemble des problèmes.
Qui peut pourtant nier aujourd’hui la gravité du réchauffement climatique, la crise de la biodiversité, l’épuisement programmé des ressources? Personne… sauf l’ensemble de ces candidats là!
Comment ne pas voir que les bouleversements du climat amèneront des tensions planétaires, des remue-ménages de population, comment ignorer que l’épuisement des ressources générera des conflits gra-ves en de multiples points du globe.
Et, où sont les écologistes
dans tout çà?
Autant le dire, leur campagne m’a plongée dans le plus grand désarroi. Ils sont inaudibles car ils n’ont cessé de semer le trouble avec des trouvailles stupides destinées à cultiver leur positionnement d’ultra gauche. Ils se sont trompés de combat!
La transition écologique ne peut s’imaginer sans la remise en cause totale du modèle économique qui génère tous les désordres que nous connaissons. On est loin, de la refonte du défilé du 14 juillet qui a occupé la galerie cet été!
Diagnostic sévère, certes mais obligé.
Nous vivons sur des mythes: ceux d’une gauche et d’une droite figées dans des certitudes qui ne sont plus de mise aujourd’hui. Pour le romantisme çà peut encore le faire, pour répondre aux défis de notre temps, c’est moins sûr.
Des clivages profonds existent pourtant et le courage aurait été pour EELV d’oser les interroger.
Le productivisme seul credo des «grands partis» nous conduit à la catastrophe, nous devons conduire une profonde mutation de nos modes de faire, de produire et de consommer. L’écologie doit être le choix déterminant de toutes les politiques pu-bliques.
C’est ainsi, que je voterais quand même pour la planète, en «vert» et contre tout…!