Enbata: Militant du parti occitan, membre de Régions et Peuples Solidaires, conseiller régional, comment avez-vous participé avec les abertzale à la liste des sénatoriales conduite par Sauveur Bacho?
David Grosclaude: Dès le départ j’ai indiqué que, de mon point de vue, seule une candidature basque en tête était pertinente en raison de l’existence d’une revendication forte d’une collectivité propre au Pays Basque. Je souhaitais que le Parti Occitan soit aussi dans la campagne parce que les revendications que nous portons avec les abertzale sont celles qui font co-habiter les deux thématiques d’actualité que sont le fédéralisme et la recherche d’un développement qui préserve la vie de la planète. Nous faisons la synthèse. C’est cela qu’il fallait dire dans la campagne et que Sauveur Bacho a porté avec les autres candidats.
Enb.: Il apparaît que ces sénatoriales ont posé les bonnes questions aux élus locaux du Pays Basque. Qu’en est-il en Béarn?
D. G.: En Béarn il fallait dire que la réforme territoriale menée à son terme sera une catastrophe, que la langue (l’occitan) n’est pas un sujet de deuxième catégorie, que les projets d’aménagement qui nous sont an-noncés (LGV et Pau-Oloron) sont des gouffres financiers qui vont rendre définitivement dépendantes les collectivités. J’espère que le message sera passé auprès de certains élus. Maintenant on sait le poids de la culture centralisatrice. Il faut du courage pour refuser le centralisme et imaginer un autre système, moins confortable mais plus démocratique. La meilleure des questions est la suivante: les élus des collectivités doivent ils encore avoir des responsabilités demain? Si oui, il faut voter pour nos candidats. Si c’est non, à quoi sert cette élection?
Soutien à nos candidates
Comme vous le savez, certains candidats aux élections sénatoriales ont adopté des positions proches de celle de notre association. Nous vous appelons solennellement à apporter votre suffrage à l’un des candidats opposés au projet de LGV au Pays Basque. Ce scrutin représente une opportunité pour faire entendre la voix de tous ceux qui, comme de nombreux élus locaux et comme notre association, veulent favoriser le développement équilibré de notre territoire et préserver son intégrité. Jacques Saint-Martin, Président du Cercle de Burrunz