Emmanuelli et ses amis socialistes
du Seignanx jubilent, les responsables communistes de Tarnos rient jaune. Et pourtant ces derniers croyaient dur comme fer que les Tarnosiens qui leur confient la mairie, contre vents et marées et surtout contre socialistes et UMP, depuis 60 ans, allaient les suivre les yeux fermés dans leur tentative de quitter la communauté des communes du Seignanx pour aller s’acoquiner avec l’ACBA dont leurs petits copains Boucalais ne cessent de leur dire le plus grand bien depuis leur adhésion il y a un an.
Les bisbilles entre socialistes et communistes au sein de la communauté de communes du Seignanx défraient la chronique depuis un certain temps. Plus précisément depuis que le PS a ravi au PC le dernier poste de conseiller général qu’il détenait dans le fief landais d’Emmanuelli. Il est des affronts qui ne se lavent pas facilement. Depuis ce jour, le PC n’a de cesse que d’entraver le fonctionnement de la Communauté de communes.
Le référendum de dimanche dernier avait donc pour Jean-Marc Lespade et ses amis communistes un parfum de revanche. Patatras! Les Tarnosiens leur ont infligé un camouflet inattendu. 2.793 citoyens, sur un peu plus de 9.000 électeurs inscrits, (30,08%) se sont déplacés pour cette consultation sans valeur autre qu’indicative. Preuve que l’exercice si rare dans l’Hexagone de la démocratie participative plaît aux citoyens. La question posée était claire: «Au regard de votre vie quotidienne, la commune de Tarnos et la Communauté de communes du Seignanx doivent-elles envisager de se joindre à l’Agglomération Côte basque Adour?». La réponse tout aussi limpide: Non à 57,89%. Les Tarnosiens ne veulent pas vendre le Sud des Landes aux «Basques».
Ce n’est pourtant pas faute d’appels du pied de Grenet et autre Espilondo pour les inciter à rejoindre l’ACBA. Récemment lors du débat sur le regroupement des communes et des communautés de communes, les deux maires avaient défendu l’idée de l’élargissement de l’ACBA au sud des Landes. Histoire de mieux tordre le coup à la revendication de la collectivité territoriale spécifique pour le Pays Basque.