3 questions à Marianne Sage, de la Boucherie de Sare, qui a adhéré à l’eusko en mai 2013. L’interview est complétée par une vidéo de Kanaldude : “L’eusko, de main en main” avec le témoignage de deux autres saratar.
Qu’est-ce qui vous a motivée à adhérer à l’eusko?
Marianne Sage : C’est vraiment le soutien que l’eusko apporte à l’économie locale et aux commerces de proximité comme le nôtre. Les grandes surfaces ne sont pas acceptées dans le réseau, et les gens qui viennent chez nous se rendent compte qu’on est bien achalandés et pas plus chers que la grande distribution. Les gens font de plus en plus attention à ce qu’ils mangent, c’est un tout dont fait partie l’eusko. C’est une monnaie locale qui met en valeur les circuits locaux.
Quel est votre bilan après un an ?
C’est très simple d’utilisation, c’est même plus simple que les tickets restaurant, pour faire la caisse comme pour faire la comptabilité. C’est juste une ligne en plus. Nous avons de plus en plus d’eusko, et nous les réutilisons pour payer nos fournisseurs, car nous avons toujours eu des fournisseurs locaux, et certains sont entrés dans l’eusko. L’eusko encourage à travailler en réseau au sein du Pays Basque.
Quelle recommandation auriez-vous pour celles et ceux qui ne sont pas encore adhérents ?
Ce que je peux dire aux autres commerçants, c’est qu’il ne faut pas hésiter, ce n’est pas une contrainte. Quand il y a des nouveautés, il ne faut pas se poser plein de questions, il faut y aller. Avec l’eusko, il n’y a pas d’entourloupe, tout est clair, et quand on a une question, il n’y a aucun souci, les gens de l’eusko sont très présents. Pour les particuliers, l’eusko a le mérite de faire réfléchir à ce que l’on consomme. Nos clients nous le disent, chez nous ils prennent l’essentiel et ce sont de bonnes choses, alors que dans les supermarchés ils sont poussés à la surconsommation.
Certains disent “On n’a pas besoin de l’eusko pour consommer local”. Mais avec l’eusko, on est vraiment sûr que tous les commerces où l’on va donnent une priorité aux produits locaux, et on participe à un projet qui défend les commerces locaux pour qu’il y ait de la vie dans les villages partout au Pays Basque. Il faut jouer le jeu, c’est très important pour l’économie locale. Et il ne faut pas attendre que le commerce de proximité disparaisse pour réagir.