Chambre des Métiers, après les résultats, peu de changement en perspectiveAprès une élection à un écart aussi faible entre les deux listes, la stratégie de la présidence avec D. Brillant (liste élue) avec un vice-président (liste non élue) a échouée. C’est malheureusement une stratégie de non panachage qui a été choisie. Sans doute, la continuité dans la gestion de la Chambre des Métiers sera la règle, et il reste, sauf erreur de ma part, peu d’espoir pour les ouvertures espérées: meilleure action terrain, complémentarité voire travail en commun avec la CCI, etc. Cette dernière actualité n’est pas de nature à faire remonter le niveau du taux de participation (18% des électeurs se sont exprimés dernièrement). On peut aussi raisonnablement se poser la question de la permanence, dans le temps, d’une structure dont les adhérents se motivent aussi peu pour faire entendre leurs voix. En effet, à cause de la réforme territoriale, il y a fort à parier que l’importance de la voix des élus siégeant à Bordeaux sera fonction du taux de participation du département concerné… Cette problématique se retrouvant aussi dans le chapitre qui suit.
Chambre de Commerce, chefs d’entreprise et/ou mandataires désignés: voter!
Même si la liste est unique (Medef + Cgpme + Lantegiak), et donc, même si cette liste est désormais élue, un enjeu fort réside dans le taux de participation. Ce taux était d’environ 25%, lors des dernières élections, et il a déjà dépassé les 30%, il y a plus d’une dizaine d’années, lorsque Lantegiak s’était présenté contre la liste officielle. Pour la CCI Territoriale aussi, et, pour la première fois, un candidat dans chaque secteur d’activité siègera aussi à la Région (soit 5 au total). Dans ce cas encore, un élu siégeant à la Région, élu sur son territoire (exemple Pays Basque) avec un taux de participation dépassant les 25% aura plus de légitimité à s’exprimer qu’un élu des Landes avec un taux moindre (ceci est un exemple). Enfin, et pour nous abertzale ce point n’est pas le moindre, la CCI Territoriale est la SEULE INSTANCE OFFICIELLE dont le terrain d’action colle à 100% aux provinces historiques d’Iparralde (depuis le rattachement de la Soule, il y a une vingtaine d’années) et dont la stratégie, de prés ou de loin, s’inscrit dans le développement économique de ce territoire. Si nous ne pesons pas plus en terme de décision et de choix, c’est en partie, aussi, parce que le monde abertzale a sous-traité à d’autres son destin économique….
Pêle-mêle quelques actualités
L’Europe souhaite un rééquilibrage des aides à l’agriculture (la PAC) au profit des petits. C’est bien sûr une bonne chose et on a pu voir sur les écrans J. Bové serrant la main du ministre chargé de ce dossier et validant cette modification historique. Bien sûr le commentateur télévisé a précisé que la France et l’Allemagne voyaient d’un mauvais œil ce revirement de la PAC (amorcé, selon ce dernier, à cause de la pression exercée par les pays européens, n’ayant pas fait de révolution agricole…). Cette position européenne vient contrecarrer une politique hexagonale quelquefois rétrograde et conservatrice (on a pu aussi le constater dans le domaine de la pêche, comme par exemple la politique de la préservation des ressources). Il faut néanmoins noter que dans le passé une tentative de recentrage avait été menée par le ministre M. Barnier (ce dernier avait été ensuite critiqué par le lobby des céréaliers).
La France se désindustrialise petit à petit (de-puis 2002, 1 million d’emploi industriel a été perdu dans l’hexagone, c’est considérable). Encore récemment, l’hebdo “Usine nouvelle” interviewe le chargé de l’industrie au PS M. Bachelay qui indique: «Mon cauchemar est une France de chambre d’hôte». Ce propos est tout à fait adapté pour Iparralde. Ce phénomène n’est pourtant pas reproductible en Allemagne. Les impasses réglementaires (sociales ou environnementales) font fuir toute initiative. On l’a dit plusieurs fois, la culture syndicale d’affrontement, en France, alors que les représentativités ne sont significatives que dans les grandes entreprises (des marchés «étatiques») ou du secteur public, est différente de l’approche réformiste des syndicats allemands. Pourtant, en Allemagne le social y est-il en situation défavorable? Ainsi cette se-maine, nous apprenons que Renault Sandouville est en chômage partiel, que Renault déclenche un plan de départ à la retraite à 58 ans (si plus de 15 ans passés «à la chaîne»). Dans le même temps, WW réimplante ses sites en Allemagne… Résolument, la CCI Territoriale s’efforcera de mettre l’industrie au cœur du développement du Pays Basque. Y réussira-t-elle?
Bonnes élections CCI et bon vote!!!