Le rendez-vous d’août à Biarritz agite la mouvance abertzale. Voici le défi posé au monde des entreprises.
A notre humble niveau d’habitant d’Iparralde, heureux de payer ses impôts et de voter dans une démocratie d’Europe, nous sommes relativement désarmés devant les anomalies mondiales dont je me permets de citer celles qui me semblent les plus importantes : conditions de travail très inégalitaires (pas de smig mondial, pas de protection salariale, pas de règles minimales, etc.), existence de multinationales toujours plus grosses et payant de moins en moins la fiscalité correspondant à leur taille (encouragées par un capitalisme spéculatif destructeur des territoires), destruction aveugle des ressources de la planète. Ces problèmes mondiaux devraient être réglés ou améliorés par une gouvernance mondiale passant “au-dessus des Etats”. Ce n’est pas pour demain. D’autant plus que cela n’est pas l’objectif du G7. Mais, pour autant, nous devons rappeler ces anomalies et accepter de les suivre avec des indicateurs spécifiques pour s’efforcer de convaincre.
Ce que Emmanuel Macron aurait dû faire
Veuillez, cher lecteur, pardonner la naïveté de cet intertitre, mais ayant donné le ton au début de cet article, je me sens pousser des ailes… Bref, en novembre dernier, Emmanuel Macron aurait dû proposer des avancées sur les trois thèmes principaux, aux six autres pays. Puis recueillir les avis de chacun. Dans le cas ou un pays aurait refusé une quelconque avancée, le report du G7 aurait pu être annoncé, au cours d’une conférence de presse qui aurait pu signaler les positions concordantes éventuelles des six autres. C’est qu’en général, les “sherpas” préparent les réunions… Peu d’information ont été données sur les positions des “sherpas” de Donald Trump. Il y a fort à parier que rien ne sortira de concret ni d’opérationnel de ce sommet… Une certaine quantité d’argent et d’énergie auront donc été dépensées pour pas grand-chose. Certaines entreprises d’Iparralde veulent en tirer quelque bénéfice (lire aussi Enbata 2344) J’ai participé à une réunion de préparation avec six entreprises. Certaines d’entre elles ont décidé d’action concertée pour pouvoir présenter leurs produits. J’ai choisi de ne pas le faire (pour diverses raisons), mais de quelle censure politique dois-je me revendiquer pour critiquer leurs positions ?
Certaines entreprises ont décidé d’action concertée
pour pouvoir présenter leurs produits.
J’ai choisi de ne pas le faire,
mais de quelle censure politique dois-je me revendiquer
pour critiquer leurs positions ?
Après tout, il s’agit d’entreprises dont les réussites sont exemplaires en termes d’emploi, de partage de résultats et d’implication territoriale (quatre d’entre elles ont signé la charte RSE). Je sais aussi qu’un projet collectif et soutenable important pourra être réalisé à l’intérieur du pays, dans le cadre de ce partenariat. Je ne peux pas en dire plus à ce jour. Je les soutiens donc.
L’expression alternative
Pour les raisons exposées plus haut, je suis pour un G7 alternatif, mais territorial. Il n’est pas question que je cautionne des casseurs ou des anarchistes. La construction d’Iparralde ne peut s’accorder avec une expression destructrice. Il faut faire confiance à la capacité d’organisation des personnalités que nous connaissons tous ici pour ne pas embarquer l’expression du refus vers des révoltes non maitrisées. Dans un autre registre, pourquoi devrions-nous nous transformer en apôtre de l’extrême gauche qui ne correspond pas aux votes d’Iparralde, ni d’Hegoalde, ni d’Europe, ni à la construction efficace de l’écosystème actuel (Collectivité unique, ikastola, Ehlg, Lantegiak, début d’université/ écoles supérieures etc.) Il faut refuser d’enfermer les commentaires des journalistes qui viendront du monde entier sur des descriptions complaisantes de combats de rue qui ne sont pas ce que nous sommes. Il nous faudra donc du génie pour que notre “essence” passe et ce génie doit d’abord accepter les positions des compatriotes qui sont plus mitigées… Voilà ce que je voulais exprimer. Ces propos n’engagent que moi.
L’anarchie c’est la vie qui grouille et s’invente au quotidien sans dieu ni maitres!
Depuis 200 ans notre monde vit dans un système nommé capitalisme ou libéralisme ou l’inégalité règne, un système qui ravage la planète, provoque des désordre sociaux, la destruction généralisée…arrêtez de caricaturer l’anarchie mère de toutes les violences! Capitalisme, autoritarisme, fascisme sont les mêmes facettes de notre monde….relisez Pasolini!