
Juin 2024 : les scores du Rassemblement national aux élections européennes secouent fortement le Pays Basque Nord. Ici comme ailleurs, ces résultats nous mettent au défi de concevoir les stratégies permettant de lutter contre l’idéologie et les avancées de l’extrême droite.
Les résultats de l’extrême droite aux élections européennes ont provoqué un séisme au Pays Basque Nord. Depuis, plusieurs organisations politiques tentent d’y enraciner un foyer réactionnaire. La ténacité des organisations militantes progressistes basques, l’ambiance politique particulière liée à leur capacité de mobilisation, et la mémoire des luttes anti-franquistes parviennent encore à contenir ces tentatives.
Ce soir-là d’élection, pourtant, quelque chose a changé dans l’électorat local. Il n’est plus seulement question de lutter contre d’éphémères groupuscules fascisants. Depuis Paris, en passant par Biarritz et les médias mainstream, l’opinion publique du Pays Basque Nord est devenue poreuse aux idées de l’extrême droite. Une tout autre lutte débute. Un combat de longue haleine qui met au défi les organisations militantes face à cette nouvelle donne. La situation invite donc à s’intéresser aux stratégies permettant de lutter contre l’extrême droite.
Les origines
Parce que les causes du succès de l’extrême droite sont complexes, les stratégies à appliquer sont aussi nombreuses. Le point commun des analyses porte sur l’origine des questions sociales dans le basculement d’un électorat auparavant acquis à la gauche.
Dans un monde aux ressources limitées, la prédation des ultrariches s’étend et génère une privation des possessions matérielles ainsi qu’un déclin des positions symboliques pour les classes moyennes. Habituées à occuper la centralité, elles sont (ou se sentent être) les grandes perdantes de la globalisation libérale depuis plusieurs décennies. Ces électeurs seraient écœurés de la politique pro libérale de la droite LR, de la politique libérale de l’extrême centre macroniste, mais aussi de la gauche sociale libérale solférinienne. Désormais isolées, vulnérables, et résignées dans l’impuissance face aux classes supérieures, elles vont constituer un bloc de réaction au changement. Dans la compétition pour les ressources, elles vont mener une lutte de conservation de leurs acquis en promouvant une action à l’encontre des classes inférieures, plus vulnérables encore, qui deviennent les boucs émissaires de tous. Les valeurs nauséabondes de l’extrême-droite étant de plus en plus normalisées, le RN incarnerait ainsi une alternative souhaitable « jamais essayée ».
Sur la base de cette analyse sociale commune, si l’on devait schématiser grossièrement, on pourrait distinguer deux grandes stratégies de lutte contre l’extrême-droite.
La stratégie de reconquête sociale
On considère ici que l’origine et la solution du vote d’extrême droite reposent avant tout sur une question sociale. En résolvant les problèmes sociaux, on désactive les raisons de la sympathie pour l’extrême droite. L’analyse invite à construire une gauche réformiste ambitieuse, centrée sur des propositions sociales de rupture avec le libéralisme, pour reconquérir une partie des électeurs de l’extrême droite.
La stratégie demande de débusquer la supercherie d’une extrême-droite qui n’a aucune intention de renverser l’ordre économique et qui, au contraire, s’allie avec les ultra-riches au sein d’une « fusion des droites ». Mais la proposition doit surtout être plus crédible que celle du RN concernant la possibilité de gagner l’alternance et d’appliquer un programme de changement.
La stratégie de lutte antiraciste
Cette seconde stratégie considère qu’en dessous des questions sociales, un fond raciste sommeille dans la population française.
Ici, la stratégie consiste davantage à mener un combat idéologique et culturel réunissant les luttes contre les oppressions des minorités pour remettre en place un cordon sanitaire, et « rediaboliser » les idées fascisantes. Elle a la vertu d’attirer de nouveaux publics minorisés vers la politisation, de raffermir le camp progressiste et de réaliser un travail de sensibilisation sur les valeurs fondamentales. Mais elle risque aussi de transformer définitivement les « fâchés » en fachos irrécupérables, de complexifier la réintégration des « repentis », et de figer un bloc qui pourrait être perpétuellement minoritaire.
Le vote pour l’extrême droite
n’est que l’expression visible d’un phénomène social plus profond,
qui dépasse la responsabilité du seul champ politico-électoral.
Comme souvent, c’est probablement dans une combinaison des solutions que se trouverait l’issue. Cela étant, le vote pour l’extrême droite n’est que l’expression visible d’un phénomène social plus profond, qui dépasse la responsabilité du seul champ politico-électoral. Il faudrait donc compléter ces stratégies par d’autres formes d’initiatives impliquant des acteurs bien plus larges de la société.
Comment lutter contre l’extrême droite ?
Commençons d abords par ne plus leurs faire de publicité tous les quatre matin . C est le B. A. BA en politique , on ne parle jamais de sont adversaire , c est le légitimiser !!!
Voila l interview type d un Abertzale ou d un militant de gauche aujourd’hui :
Egun on .
Le réchauffement climatique , bla bla bla , la crise néo libérale , bla bla bla , taxer les milliardaires …
L’extrême droite , bla bla bla , il sont méchants bla bla bla …
Les migrants bla bla bla , Retailleau est méchant , bla bla bla …
Milesker .
Voila l interview se termine , on a droit a 7 minutes d antennes , et aucune ne nos idées n ont été mise sur la table , ni l autonomie , ni de programme économique , ni le prix de l alimentation . On ne parle pas aux électeurs , on parle a nous méme !!!