Quel gâchis ! La belle aventure de Baiona verte et solidaire (BVS) se termine en désastre total. Comment peut-on refuser une alliance entre les 3 listes de gauche alors que l’on vient d’obtenir tout ce qui était demandé lors de la négociation, conformément au mandat de la majorité des membres de BVS ?
Les adhérent.e.s sincères et réellement impliqué.e.s dans la campagne, qu’elles ou ils soient abertzale, Verts ou issu.e.s de la société civile, ont porté ensemble la volonté d’une alternance pour sortir de plusieurs décades de conservatisme et mettre en avant les urgences actuelles sociales et écologiques.
Or, pendant les deux mois du confinement, une entreprise systématique de démolition, organisée de l’extérieur de la liste, a développé, à coup de fake news, l’idée de l’impossibilité d’une alliance large de second tour. Leur but totalement assumé: faire réélire l’équipe sortante, autour de la figure sanctifiée d’un maire «abertzale-compatible». A aucun moment, la réalité politique n’était abordée: Jean René Etchegaray est à la tête d’une liste soutenue par l’UDI, les LR et LREM.
Comme pouvait adhérer à l’association BVS quiconque versait 10€, sont venues voter lors de la dernière AG des personnes qui font campagne pour la liste Etchegaray!
Nous souhaitons vivement remercier Jean-Claude Iriart pour avoir mené cette campagne, dans des conditions parfois difficiles. Bayonne et la Communauté d’agglomération perdent pour cette mandature un élu de grande valeur.
Nous saluons aussi celles et ceux qui se sont investi.e.s sans relâche lors de cette campagne.
Au delà de la peine et de la honte qui nous étreignent aujourd’hui, cette affaire laissera des blessures durables.
Les écologistes ne se résignent pas et ne seront pas de celles et ceux qui veulent faire perdre la gauche à Bayonne: nous appelons donc à voter pour la liste des gauches unies.
“Entreprise systématique de démolition” Fichtre ! Qu’en termes peu amènes ces choses-là sont dites ! Cette sainte colère des Verts aurait été plus crédible et leur sentiment de trahison eut été parfaitement compréhensible et justifié si leur apport à la liste commune avec les abertzale avait été absolument déterminant dans le score obtenu par l’alliance le 15 mars dernier à Bayonne.
Petit rappel : au 1er tour des municipales 2014 la liste étiquetée abertzale de Jean-Claude Iriart avait obtenu 10,30% des exprimés (1 642 voix). Le 15 mars, la même liste “enrichie” de la présence paritaire d’EELV a obtenu 13,12% des exprimés (1 597 voix), soit une “valeur ajoutée” de … 2,82%.
Voyons, ne serait-ce pas plutôt ce constat cruel que ces mots à l’emporte pièce viseraient tout simplement à occulter ? Un poil moins d’outrance, un chouia de modestie en plus, seraient sans doute bienvenus de la part d’un parti, il est vrai, bien rôdé dans le domaine de l’anathème et rompu aux luttes intestines et à l’élagage de têtes.
Et je ferais volontiers le pari que ces salauds, ces renégats d’électeurs abertzale bayonnais, au cerveau lavé par ces traitres du journal Enbata, persévèreront le 28 juin prochain en choisissant celui qui a été leur compagnon de route dans la défense de Laborantza Ganbara, des ikastolas, du désarmement d’ETA, de la résolution du conflit, qui a mouillé sa chemise pour la création de la communauté d’agglo, accueillir les migrants, ou exiger l’application du droit communs aux preso basques, qui a choisi de promouvoir l’eusko dans le domaine public, bref toutes ces initiatives éminemment réactionnaires et contraires aux “urgences actuelles sociales et écologiques”, contre celui qui s’est opposé à tout ça avec constance et mérite bien pour cela le qualificatif de progressiste.
Ce communiqué d’Europe Écologie les Verts de Bayonne montre à quel point ce parti est localement mou et inactif, qui laisse à d’autres, tel BIZI, le soin d’agir en faveur de l’environnement et de l’économie solidaire et qui ne se réveille que pour tenter de placer quelques élu.es, fut-ce à la remorque de quelqu’un dont l’ écologie est le cadet des soucis.