L’assemblée tenue ce samedi 30 octobre à 11h00 à Biarritz a décidé de lever l’occupation du Airbnb réquisitionné par Alda au 19, Perspective la Côte des Basques. D’une part, son propriétaire a réalisé toutes les démarches pour le régulariser. D’autre part, pour Alda qui s’est réuni ce vendredi 29 avec la direction Airbnb France d’un côté et la mairie de Biarritz de l’autre, la balle est désormais dans leur camp. Diverses réponses et initiatives sont attendues cette semaine. Alda calibrera la suite de ses actions en fonction de ces éléments-là. En attendant, Alda renouvelle son appel à une participation massive à la grande manifestation pour le droit de vivre et se loger au pays, convoquée par 100 personnalités et plus de 30 organisations le samedi 20 novembre à 15h00 à Bayonne.
- le propriétaire du meublé réquisitionné a entamé dès le lundi 26 octobre les démarches d’enregistrement et de demande de changement d’usage, se mettant ainsi en règle avec la loi. Il n’exploite qu’un seul logement de ce type et nous a déclaré son intention de ne pas porter plainte contre Alda pour cette occupation ;
- la direction d’Airbnb France s’est réunie -à sa demande- avec Alda, qui attend des réponses à un certain nombre de questions précises dans les jours qui viennent, sous peine de nouvelles actions. Cette réunion a été proposée à Alda et organisée par Stanislas Barnett, qui s’est présenté comme travaillant pour l’équipe en charge des relations institutionnelles d’Airbnb en France. C’est en fait le Directeur associé à l’agence Maarc, spécialisée dans la gestion de crise. Elle a eu lieu ce vendredi 29 octobre entre Juliette Langlais, directrice des Affaires publiques et des partenariats – France et Belgique chez Airbnb, Agathe Marcotte-Ruffin de l’agence Maarc d’une part et 2 représentants du conseil d’administration d’Alda d’autre part. Les questionnements d’Alda ont porté sur les pratiques illégales et massives d’Airbnb de publication d’offres de location de meublés frauduleux, sur son intention publiquement affichée de continuer à violer la loi sur Biarritz, et sur l’impossibilité actuelle pour les communes basques de vérifier qu’Airbnb leur reverse bien la totalité de la taxe de séjour qu’elle encaisse en Iparralde.
- une réunion a eu lieu le même jour à la mairie de Biarritz entre la maire Maider Arosteguy, son adjointe au logement et à l’habitat Maud Cascino, son chef de cabinet Bertrand Lavielle et Bernard Tourret, DGA du pôle Urbanisme affaires juridiques d’une part, et 2 représentants du conseil d’administration d’Alda d’autre part. La maire de Biarritz a demandé au DGA juridique d’étudier avec les avocats de la commune la possibilité de porter plainte contre la plateforme Airbnb pour publication d’annonce sans numéro d’enregistrement concernant Biarritz. Cette demande d’Alda vise un objectif à la fois pédagogique et dissuasif. Elle s’est engagée à faciliter à Alda l’accès aux données permettant de vérifier que la taxe de séjour payée à Airbnb par les propriétaires des 2 meublés récemment occupés (20, avenue de la République et 19, perspective de la côte des Basques) a bien été reversée à la ville de Biarritz, malgré les défauts d’enregistrement, ou de publication du numéro d’enregistrement de ces 2 meublés. La ville va rencontrer Airbnb et exiger qu’elle respecte la loi sur Biarritz. Enfin, la maire et son adjointe ont été contactées par un conseiller logement et un conseiller politique de la ministre du logement Emmanuelle Wargon au sujet de ce contentieux entre Biarritz et Airbnb. La ville de Biarritz va plaider en faveur d’évolutions législatives permettant que la taxe de séjour ne soit plus reversée aux plateformes internet de type Airbnb, leur octroyant une avance de trésorerie anormale et rendant plus difficile le contrôle de l’encaissement, mais directement aux communes.
- un grand nombre de personnes sont passées encourager le travail d’Alda pour protéger le parc locatif à l’année de sa vampirisation par les meublés de tourisme permanents de type Airbnb, ou témoigner de leurs propres problèmes en matière de logement. Nous avons pu vérifier que des centaines de familles ont perdu le logement qu’elles louaient ces dernières années sur Biarritz, celui-ci étant vendu pour en faire un Airbnb permanent. Une mesure de compensation exigeante permettra de récupérer plusieurs milliers de logements sur la commune de Biarritz, qui concentre à elle seule un tiers des locations de type Airbnb de tout Iparralde ;
- les retombées politiques et médiatiques de l’occupation sont nombreuses et de qualité et elles ont permis de donner plus d’écho encore à l’appel, lancé par 100 personnalités et plus de 30 organisations diverses, à la grande manifestation pour le droit de se vivre et se loger au pays, qui aura lieu le samedi 20 novembre à 15H00 à Bayonne ;