Cher lecteur, même si votre hebdo favori s’est fait écho de l’Assemblée plénière des deux conseils, je ne résiste pas au plaisir de vous faire part de mes impressions. Beaucoup de témoignages nous ont fait chaud au cœur: celui de Max Brisson s’exprimant sur la nécessité impérieuse, après tant d’hésitations, de décider avec détermination sur les modalités de l’option territoriale de façon réfléchie, constructive et ouverte, mais aussi celui de Michel Veunac, soulignant la nécessaire suite à donner à sa participation active et celle des deux experts, en vue d’arriver à la solution et celui, sur le mode enthousiaste, de Sylviane Allaux. Je cite résolument ces témoignages et, uniquement ceux-là, de façon délibérée. Nous ne construirons pas, ni ne voulons construire (au moins en ce qui me concerne), cette collectivité territoriale sans les partis majoritaires et leurs défenseurs de bonne volonté. Par ailleurs, cette construction ne sera pas celle d’un parti, mais d’une volonté d’un territoire dans lequel chacun des habitants a toute sa place. Je ne souhaite pas, non plus, passer sous silence l’intervention claire du président de la CCI Bayonne-Pays Basque, prenant toute sa part dans ce débat et le situant dans l’historique des positions des autres présidents de CCI, ni celle du président Labazée chargé d’une mission «sénatoriale» auprès de la Corse, de l’Alsace et du Pays Basque (dans le cadre de cette mission, il a déclaré devoir rencontrer les deux experts de l’université de Pau).
Bien entendu, on me dira bien que certains autres grands élus étaient absents. On me dira aussi que les chambres des métiers et d’agriculture ne se sont pas exprimées. Et, sans doute aussi, sommes-nous très conscients que tout reste à faire, de façon consensuelle et ouverte, mais vous aurez tous remarqué l’évolution très importante entre mon article de février et celui-ci. Nous devons tous travailler sur ce dossier et faire preuve, nous aussi, d’ouverture.
A l’occasion de l’Aberri Eguna prochain,
le territoire
Ne boudons pas ici non plus, notre plaisir, cet Aberri Eguna sera plus unitaire que les autres. Tant mieux, nous y avons mis le temps… beaucoup trop! Mais il manque le PNB. En effet, vu d’Iparralde, j’ai toujours du mal à comprendre que le jour de la Patrie, toutes les forces et toutes les émotions ne soient pas ensemble. Nous connaissons tous les représentants du PNB, ici. Qu’ont-ils à voir avec le grand capital biscayen et les positions qu’ils ont prises depuis plus d’un an vis-à-vis d’Ehlg ou de la collectivité territoriale. Concernant Iparralde, en font-elles des monstres infréquentables? Ce n’est pas ma position et ils seront, comme les autres années, les bien venus. Les Verts y seront-ils? Eux aussi sont proches de nous et nous les retrouvons sur beaucoup de combats communs. Bien entendu, nous les accueillerons avec beaucoup de plaisir. Comme d’ailleurs beaucoup de personnes de ce territoire qui ont, avec le temps, dé-serté ce rassemblement, fatigués qu’ils étaient de nos querelles de plus en plus inutiles.
Par ailleurs, les affiliés du PNB ont, avec les élus du Centre, planché sur une étude sur la future collectivité territoriale. Cette étude devrait être présentée au Conseil général. On me dit, par ailleurs, qu’ils font toujours cavalier seul et qu’ils adoptent une politique de pillage des bonnes idées, n’ayant que peu participé aux travaux Batera. Peut-être. Et alors?
De toute façon, les partis abertzale de gauche, seuls, ne sont pas opérants. Des pans entiers de la société nous sont étrangers, notamment l’économie et son corollaire, la création de richesse (difficile de créer de l’égalité sans richesse…). Dans ces conditions, de quelle façon pouvons-nous nous présenter efficacement pour gérer localement la ville, la communauté de communes ou le canton… ou d’autres instances (chambres consulaires, syndicats professionnels, cercles divers) dans lesquels, pourtant, nos positions sont fortes, originales et, depuis quelque temps, appréciées, même par certains de nos adversaires.
Co-gérer avec d’autres, sans tabou, en gardant nos convictions et en les faisant partager: ce mode de fonctionnement doit être, maintenant, la règle. Les choses évoluent et nous devons prendre part avec d’autres à la gestion du territoire.
Ce ne sera, malheureusement, pas encore le thème de l’Aberri Eguna, mais un dimanche de Pâques prochain, peut être.