
Créée il y a deux ans, la coopérative Aupa développe pour ses utilisateurs, particuliers et professionnels, un service d’autopartage. Cette année, elle va déployer cette alternative à la voiture individuelle en dehors du BAB.
La coopérative Aupa a été créée il y a tout juste deux ans à l’initiative de citoyens et d’acteurs économiques locaux afin d’offrir une réponse (parmi d’autres) aux enjeux de mobilité sur le territoire. Pour rappel, le Plan de mobilité Pays Basque Adour de la CAPB a pour objectif de réduire la part modale de la voiture de 70 à 52% d’ici 2030. Dans ce sens, la coopérative propose aux usagers un service d’autopartage, en s’associant au Réseau Citiz, 1er réseau coopératif d’autopartage en France et ce depuis 25 ans.
Part modale de la voiture de 70 à 52% d’ici 2030
L’autopartage est une alternative à la voiture individuelle pour des personnes qui n’ont pas besoin (ou pourraient ne pas avoir besoin) de la voiture tous les jours. Quand on pratique principalement les mobilités actives (marche, vélo) et/ou que l’on prend les transports en commun, la 1ère ou 2ème voiture du foyer peut rapidement devenir une contrainte : coût d’achat, assurance, essence, stationnement, maintenance, ce sont autant de charges à gérer pour un bien qu’on l’on utilise trop peu et dont le bilan carbone est désastreux. En mettant à disposition des véhicules en libre-service sur des stations au plus près des usagers, réservables pour une heure, un jour ou plus, Aupa permet d’envisager de se séparer de sa voiture et d’en louer une juste quand on en a besoin. Et tout le monde y gagne ! Les utilisateurs eux-mêmes qui accèdent à un service simple, pratique et économique (on ne paie que ce l’on utilise, et tout est compris !) ; les collectivités, car l’autopartage est un levier pour les modes de déplacement plus doux grâce au report modal (1) ; enfin, notre environnement de vie y gagne également car plus il y a d’usagers qui deviennent autopartageurs, moins il y a de voitures (2) dans nos rues. Des espaces seront donc libérés pour de la végétation, des îlots de fraîcheur, des pistes cyclables, etc. ; la pollution sonore sera réduite, la qualité de l’air améliorée. Les premiers véhicules sont arrivés en juillet 2023 et c’est aujourd’hui environ 200 conducteurs actifs qui utilisent les neuf véhicules de la coopérative répartis sur les sept stations de Bayonne (trois stations, cinq véhicules), Anglet et Biarritz (deux stations d’un véhicule chacune). Les mairies du BAB sont d’ailleurs elles-mêmes utilisatrices du service, car l’autopartage est aussi à destination des professionnels ! Pour éviter la gestion et les coûts d’une flotte interne, mieux maîtriser des pics de déplacements professionnels et même pour soutenir une démarche de mobilité plus responsable et réduire son impact environnemental, 25 à 30% des utilisateurs Aupa sont des professionnels.
Déploiement du maillage des stations hors les murs du BAB
En ce début d’année 2025, la coopérative aborde sa deuxième phase de développement qui se traduira d’une part par la consolidation du service déjà en place et d’autre part par un déploiement du maillage des stations hors les murs du BAB. Un véhicule Aupa arrivera au printemps au pied du projet d’habitat participatif Grândola à Tarnos. Les villes du littoral (de Boucau à Hendaye), les “Petites villes de demain” (Hasparren, Hendaye, Mauléon- Licharre, Saint-Jean-Pied-de-Port et Saint-Palais), ainsi que d’autres communes qui se densifient comme Camboles- Bains et Ustaritz, seront sollicitées pour étudier la pertinence d’une ouverture de station à moyen terme. C’est d’ailleurs avec la commune de Donibane Garazi que les réflexions sont déjà initiées. Un projet coopératif avec les structures locales I-Ener et Enargia verra le jour en 2026, associant le coeur de métier des trois sociétés partenaires : une voiture électrique en autopartage alimentée via une borne de recharge en énergie produite par une ombrière photovoltaïque installée sur cette même station. Pour finir, cette nouvelle année annonce aussi deux événements impactant la mobilité sur le territoire Pays Basque – Sud Landes. Depuis le 6 janvier, 30% d’offres supplémentaires sont proposées par le réseau de transport collectif Txik Txak ; ensuite, est préparée l’entrée en vigueur, à partir d’avril, d’une Zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) qui interdirait aux véhicules sans vignette Crit’Air ou avec une vignette Crit’Air 5 de circuler sur le périmètre à l’ouest de l’A63 et de la D810. Dans ce nouveau contexte, l’autopartage comme alternative à la voiture individuelle sera d’autant plus une option pérenne à considérer pour usagers et prescripteurs.
(1) Evolution de l’usage après inscription à l’autopartage (en jours d’utilisation par mois) : vélo +22% ; marche +38% ; bus +18% ; train +29%.
(2) Une voiture en autopartage en boucle remplace cinq à huit voitures personnelles et libère jusqu’à trois places de stationnement en voirie. Source : TRAUCHESSEC Elodie, ADEME, WESTER Léa, LOUVET Nicolas, COGNEZ Alice 6t. 2022. Enquête Nationale sur l’Autopartage 2022. 165 pages.
Aupa est une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Pour participer au développement de nouvelles stations, rejoignez-nous en prenant une ou plusieurs part(s) sociale(s) (1 part = 200 euros/eusko).
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