Responsabilité sociétale des organismes par Pantxoa Bimboire

Responsabilité sociétale des organismes (RSO)
Phénomène de mode ou vraie perspective de progrès?

Appelé RSE (car primitivement adressé aux entreprises), ce mode de gouvernance a été étendu depuis quelques années aux organismes tels que les collectivités publiques. Son acronyme témoigne maintenant de cette extension. Cette RSO est régie par une norme: ISO 26000, et l’organisme qui entend avancer dans la démarche dispose depuis quelques temps, d’un système d’évaluation: AFAC 1000NR, lequel décrit, en termes se voulant simples, les différents critères qui pourront le situer dans son parcours. Rappel historique: les deux grandes dates à retenir pour le développement durable dont il traite, sont: 1992 sommet de la terre de Rio (déclaration de Rio, Action 21), 2002 sommet mondial du développement durable à Johannesburg.

Trois chapitres très différents,
mais très complémentaires abordés
L’organisme se lançant dans la démarche RSO doit évaluer ses progrès sur les aspects environnementaux, sociaux et économiques. Sur l’aspect environnemental, il s’agit d’analyser les matières premières utilisées, l’énergie, l’eau, la biodiversité, les émissions de gaz, les effluents, les déchets, les règlements, etc. Classiquement, les entreprises et organismes commencent à avoir l’habitude de fonctionner sur ce genre de thématique. La norme ISO 14001 et les nombreuses normes de construction dont HQE pratiquent, par exemple, ce genre de questionnement.
Sur l’aspect social, sont abordées les thématiques de l’emploi, les relations sociales, la santé et la sécurité, le formation et l’éducation, la diversité, l’égalité des chances, les droits de l’homme et la société civile. Et, enfin, sur l’aspect économique, beaucoup plus aisé à priori à cerner (car éléments plus quantitatifs que qualitatifs, et, comparaison plus facile), sont abordés les chapitres: performance économique, présence sur le marché, politique tarifaire et investissements.
Au niveau de la méthodologie, relativement complexe, après avoir fait le tour des toutes les parties prenantes internes (par exemple CE, salariés, actionnaires, etc) ou externes (instances du type ministère industrie/Dreal, collectivités, etc), et de les avoir écoutées, il convient de bâtir un plan de progrès, et d’en acter, au travers d’indicateurs, les avancées… Mais les parties prenantes impliquées se doivent aussi de s’engager pour qu’à leur niveau, le plan réussisse. Les efforts doivent être partagés. C’est un aspect original de la démarche.

Originalité
L’originalité de cette démarche réside, aussi, dans l’approche globale de l’organisme «qui se doit de progresser» dans tous ses registres, mais de façon cohérente, c’est-à-dire pas l’un sans l’autre. De plus, les organismes sur lesquels elle s’applique, doivent se comparer avec ceux du même secteur, afin de mettre en valeur «les bonnes pratiques» et pousser vers le haut l’ensemble du secteur (idée de réussite à plusieurs).
La démarche s’inscrit fortement dans la stratégie de l’organisation: alors qu’il y a quelque temps, cette logique pouvait être ressentie comme de la communication, certaines entreprises ont du changer leur approche pour l’intégrer dans leur gouvernance.
Ces notions quelque peu altruistes font un peu exception dans le monde impitoyable des affaires, mais il n’est pas choquant de constater qu’à l’heure actuelle, comme de disait un formateur RSO, 40% des rapports développement durable annuels des entreprises (exercice obligatoire au même titre que les rapports comptables), sont rédigés en espagnol, car ils proviennent des Pays d’Amérique de Sud, sensibilisés qu’ils ont été par une Eglise Catholique d’avant garde

Les points moins positifs
Arbitrage: les arbitrages sont nécessaires et doivent être assumés. En effet, et de façon très caractéristique, on sent bien, sans faire de gros développements que l’actionnaire et le salarié n’ont pas toujours le même objectif, la rentabilité et l’environnement non plus (du moins, à court terme). On ne peut pas tout faire et en même temps…
Réservé aux organisation «riches» ou aux élites (?): il faut bien l’avouer, peu d’entreprises, actuellement, se lancent dans la démarche (quantité encore moindre que celles qui se lancent dans l’environnement), car l’effort est long, coûteux, et, demande une forte implication de tous. Il n’est pas non plus certain que «cela rapporte» à la hauteur de l’investissement effectué. Une taille critique d’entreprise est nécessaire.
Balbutiements: c’est tout nouveau, donc il y a peu de retours d’expériences, et, peu de comparaisons possibles. Une des conséquences est aussi que les traductions concrètes de cette démarche sont malaisées, car il y a une certaine complaisance et facilité à se satisfaire du «théorique».
Les organismes collectifs non soumis à la loi du marché: il n’y a pas de raison qu’ils en soient exclus (le O a été modifié pour eux), mais, alors que la contrainte économique pousse les entreprises à faire du «raisonnable», pour une organisation non soumise, ce «garde-fou» n’existe pas.

Conclusion
Nouvelle initiative pour rendre les organisations citoyennes, depuis peu, le cahier des charges des entreprises futures de la marque territoriale s’efforce d’intégrer ce concept… La CCI de Bayonne Pays Basque a initialisé aussi cette compétence qui n’est encore qu’à ses débuts.

Urte berri on deneri eta heldu den urte arte

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