Le Pays Basque est à construire

L'Edito du mensuel Enbata - Dimanche 10 mars, lors de l’Eusko Eguna, l’économiste Jérôme Blanc théorisera la raison d’être d’une monnaie comme projet politique. Les monnaies locales, telles l’eusko, sont ancrées dans un territoire, elles contribuent à la relocalisation de l’économie et donc à sa vigueur. Ne pouvant être utilisées que sur un territoire particulier, elles empêchent la spéculation et la financiarisation de l’économie réelle provoquant la crise de 2008 qui ruina maints petits propriétaires aux Etats-Unis et beaucoup de petits épargnants en Europe.
Au-delà de ces vertus, l’eusko s’inscrit aussi dans le vaste mouvement de reprise en main de notre destin basque. Dès sa naissance, l’abertzalisme a pris conscience que notre nation niée n’était pas seulement à libérer mais tout autant à construire. L'Eusko participe d’un projet de société. Il franchit un saut qualitatif en obtenant l’adhésion démocratique de la Communauté d’agglomération couvrant l’ensemble de nos trois provinces et plus particulièrement de 17 Conseils municipaux, dont celui décisif de la Ville de Bayonne, dans son affrontement avec le pouvoir central. (...)

Témoignages d’une lutte féministe exemplaire

Ce jeudi 7 mars à 20h00, lors d’une conférence au local de la Fondation Manu Robles-Arangiz à Bayonne, Onintza Irureta, journaliste d’Argia nous présentera comment une grève de 378 jours dans les EPHAD de Biscaye est devenue une lutte féministe exemplaire.
L’auteure du livre “Berdea da more berria” recueillant les témoignages des grévistes interviendra en euskara et la traduction simultanée en français sera assurée par casque audio. Cette conférence est organisée à l’occasion et la veille de la Journée Internationale des Droits des Femmes par les groupes “Ekofeminismoa” et “Euskaraz Bizi!n” de Bizi!. (...)

Gilets jaunes : des maux et des mots

Une des vertus de la révolte des gilets jaunes est de réactiver des débats comme celui concernant l’injustice et les inégalités sociales. Un abîme sépare le discours des élites au service du pouvoir de la réalité dénoncée par les classes populaires.
Et le matraquage de la pensée unique est tellement puissant qu’on en vient parfois à douter des évidences qui jalonnent pourtant notre quotidien. (...)

Se former et agir pour la métamorphose sociale et écologique du Pays Basque

Dix jours de formation sur la bataille du climat, le capitalisme, les stratégies et modes d’action, et le projet Euskal herria Burujabe. Ou comment comprendre les enjeux et les moyens de changer le système et pas le climat et d’engager la métamorphose sociale et écologique du Pays Basque.
C’est le programme que propose Bizi ! du vendredi 22 février au dimanche 3 mars, dans un gîte de Saint-Jean- Pied-de-Port, avec formation et hébergement gratuit et participation aux frais de repas. (...)

L’empire d’essence (III)

« "Moi, je suis fait pour les tempêtes", se rengorgeait Jupiter en octobre 2017. Tout en verticalité, il surfait encore au sommet d'une bonne vague. C'était l'époque où beaucoup de gens disaient qu'il "marchait sur l'eau ". Pas de danger, mer calme à peu agitée, nul écueil majeur à redouter à l'horizon, opposition toujours dans les tréfonds… Sans vent contraire, une mer idéale pour "maintenir le cap", et plutôt à tribord, c'est à dire à droite, le cap. Sauf que, (…) c'est souvent quand on ne l'attend pas que surgit l'avarie. (…) Sauf que, patatras ! C'est juste là qu'à éclaté l'affaire Benalla. (…) » (Édito des dossiers du Canard enchaîné)
C'est que le journal satirique, malgré son jacobinisme indécrottable, n'a pas son pareil, métaphores maritimes aidantes, pour sérier l'écume des flots sociétaux français. (...)

Autopartekatzeaz

Ikasle ainitz joaiten dira Bordelera, Tolosara / Asteburua etxean pasatuz, joan jina egin behar da. / Covoiturage, BlaBlaCar, / Partekatzea azkar!
Praktikoena da hara / Ta beste mundu sozial batzuen deskubritzeko parada. (...)

Question de cohérence

Cherchez l’erreur : une femme au comptoir, Enbata dépassant de son sac, sortant un billet de 5 euros pour payer son café. Ou encore : un jeune homme remplissant un chèque bancaire pour payer ses courses dans une épicerie bio. Ni l’un ni l’autre n’utilise l’eusko dans ses achats du quotidien. Ils sont pourtant sans aucun doute d’accord avec le projet de l’Eusko, qui est de construire un Pays Basque plus écolo, euskaldun et solidaire.
Payer en euros quand on pourrait payer en eusko devrait bientôt devenir, parmi les militants, et au-delà, aussi choquant que jeter un papier par terre ou organiser une fête avec des verres jetables, et non des basoberri. (...)