Faim n’est pas votre faim

Les revenants des camps de concentration ne reviennent pas. Charlotte Delbo, dans Auschwitz et après, explique très bien que personne ne revient, même ceux qui ont survécu, en apparence.
Après Auschwitz, les mots ont changé de sens, neige ne veut pas dire neige, froid ne vous donnera aucune idée du froid et faim n'est pas votre faim. Quant à la mort, ce n'est pas la mort et ce n'est qu'au retour, retour apparent, qu'une telle saura que sa sœur, morte à Auschwitz, n'est plus.

La langue des vaincus

C'est l'histoire de ce jeune héros dont la ville d'Asie Mineure, après 10 ans de siège, a été vaincue par ces Grecs qu'on connaît bien, si rusés et carrément traitres, avec cette histoire de cheval au ventre plein de guerriers cachés. Le jeune héros s'appelle Enée. Il prend femme, enfant, père (sur son dos), il prend les dieux du foyer, les Lares, en fait il prend son foyer avec lui et quitte la ville perdue. Emigrant, exilé, extirpé de Troie en flammes.
(...) c'est Virgile qui raconte, en latin, l'histoire de l'exilé transformé en conquérant, au moment de l'apogée et de la paix romaines, au tout début du 1er siècle après Jésus Christ.

Moins pire c’est mieux que pire

Un morceau d'été, c'était en Drôme provençale, au Puy Saint Martin, dans la rue du mois de mars 1962 (la rue des accords d'Evian et de l'anniversaire d'Isabelle), c'était chez Isabelle Damotte et Jean-Pierre Fourié.
Isabelle est professeur des école ; elle a publié en 2009 un beau livre, "On ne sait pas si ça existe les histoires vraies" puis un autre, "Frère", en 2011. "Frère" a reçu un prix de poésie, le prix des Yvelines, Isabelle a été invitée à participer à des salons, puis à accompagner dans l'écriture, dans les médiathèques, enfants et adolescents. Puis son inspecteur a refusé qu'elle exerce à mi temps.

Une deuxième fois

"Cette crise n'est pas celle de 29, cette crise n'est pas une crise du capitalisme, cette crise est la dernière du capitalisme, qui est allé au bout de sa libido d'ogre." Eric Hobsbawn
La question, comme disait André Gorz, n'est pas de savoir si on sortira de ce capitalisme. La question est de savoir comment on en sortira : par la barbarie, ou pas.

Quelqu’un qui a dit à quelqu’un qui a dit à

C'est une histoire vraie. Une histoire vraie, on est libre de la prolonger et on est libre de la réinventer et même c'est ce qui peut arriver de mieux à une histoire vraie.
"Combien de fois le vrai n'est-il pas vraisemblable. Aujourd'hui ça réjouit les cinq ou six personnes qui ont vu et ne disent rien et haussent les épaules..."