Les contorsionnistes

L'Edito du mensuel Enbata - Contorsionnistes, les a dénommés Sud Ouest! Etre à la fois dedans, pour travailler à la définition du futur EPCI unique Pays Basque, et dehors pour le démolir en déposant un nouveau recours contentieux en référé auprès du tribunal administratif, c'est bien en effet être contorsionniste. Ces quelques élus n'acceptent décidément pas le verdict démocratique de 70% de conseils municipaux et de la population de ce pays, clairement exprimé par deux fois à six mois d'intervalle.
Les contorsionnistes, contrairement à ce qui était prévu, ne pourront exercer la fonction de référent des commissions spécialisées. La démocratie se construit avec tout le monde, opposants compris, dans le respect de la majorité qui gouverne.

Gouvernance

L'Edito du mensuel Enbata - En faisant l’autruche, nos élus locaux ont cru que leur engagement financier du réseau LGV n’était qu’un mauvais souvenir. Le réveil est terrible. Le secrétaire d’Etat aux Transports, le landais Alain Vidalies, constatant l’approche de la livraison de la ligne Tours-Bordeaux, fait ses comptes et appelle les 52 collectivités territoriales du grand Sud Ouest au respect du contrat passé en 2008.
Pris en défaut, nos élus qui n’ont pour la plupart répondu que très partiellement aux premiers appels de fonds, se cherchent des excuses.

Liaisons improbables

L'Edito du mensuel Enbata - Dans un article fameux, du 21 août 2000 paru dans Le Monde, Michel Rocard prenait clairement position pour l’émancipation de la Corse. “Ce dont il s’agit dans ce processus n’est, hélas, pas d’arrêter par un seul acte toute violence, ce n’est à la portée de personne. C’est seulement, mais c’est essentiel, et cela s’appellera un jour la paix, d’en tarir le recrutement. Il ne faut plus que les adolescents et les jeunes adultes corses, dans leur recherche de dignité, découvrent l’histoire de leur région comme celle d’une oppression”.
“Les arguments de procédure constitutionnelle ne tiennent guère. Le seul argument constitutionnel de poids, c’est notre dévotion à l’uniformité. Mais là, c’est l’histoire qui parle, plus que le droit. Mon choix est fait: mieux vaut une différence reconnue qu’une fausse uniformité oppressive”.

Dehors c’est pas dedans

L'Edito du mensuel Enbata - Face à la mauvaise volonté britannique d'assumer son divorce avec l'Europe, cette dernière doit en retour actionner tous les atouts dont elle dispose.
S'organiser pour répondre au défi que nous lance la Grande-Bretagne est l'occasion, longtemps espérée, de resserrer les liens entre les 27 autres membres pour redéfinir les règles du jeu communautaire.

Bon vent

L'Edito du mensuel Enbata - Le 23 de ce mois de juin, les Britanniques voteront, par référendum, sur leur maintien dans l’Union européenne ou leur retrait.
Cet acte majeur ne sera pas sans conséquence sur notre vie comme sur celle des cinq cents millions d’habitants de ce continent, car la Grande-Bretagne en est la seconde puissance économique.

Rien ne bouge, tout a bougé

L'Edito du mensuel Enbata - Rien, ou quasiment rien, n’a bougé entre le vote pour avis cet automne des 158 communes du Pays Basque Nord et celui, définitif, ce printemps pour la création d’un EPCI unique. Deux tiers pour, un tiers contre, à la rare exception d’un ou autre conseiller ou village qui passe d’un bord à l’autre.
Comment expliquer cette confirmation spectaculaire de l’opinion publique et de ses élus, alors que le vrai débat n’a eu lieu qu’entre les deux tours? Et quel débat! C’est l’émergence d’un noyau irréductible, cristallisé autour de l’agglomération bayonnaise et d’Amikuze, qui a tenté de forger une alternative d’organisation territoriale différente sur le principe “on est tout aussi défenseur du Pays Basque, non par l’unité mais par la fédération de multiples intercommunalités”.

Débat perverti

L'Edito du mensuel Enbata - Ce n’est plus projet contre projet, mais chasse aux sorcières et règlements de comptes. Voilà un beau projet institutionnel pour le Pays Basque perverti par ceux-là mêmes qui jurent être en désaccord, non sur le fond, mais seulement sur la méthode, à l’instar de Claude Olive, maire d’Anglet, nouveau président de l’Acba qui déclare: “Tout le monde veut arriver au même endroit mais pas par le même chemin” car “notre contre-projet constitue une étape avant une intercommunalité unique”.
Ou comment une réforme sur laquelle tous les acteurs prétendent partager la même finalité finit en rupture violente entre maires de l’Acba. Rupture qui traverse toutes les familles politiques dans les différentes majorités des cinq municipalités.

Unique mieux que multiple

L'Edito du mensuel Enbata - Désormais, une opposition à l’EPCI unique prend forme. Après le rejet, elle tend à s’organiser, à élaborer une contre proposition dont elle doit convaincre de sa pertinence. Mais, où est la cohérence de ceux qui s’opposent à l’EPCI unique pour sa complexité de gestion alors qu’ils proposent une strate supplémentaire au fameux mille-feuilles tant brocardé?
Et, s'il est vrai que l’EPCI unique n’est pas encore élu au suffrage universel, il s’y rattache cependant par la désignation de ses membres sur le bulletin de vote des municipales. Alors que les délégués à la fédération de nos opposants sont désignés entre élus des interco. On voit bien comment se dilue ainsi la légitimité démocratique.

L’opportunité de Madrid

L'Edito du mensuel Enbata - Il paraissait évident que le scrutin législatif espagnol du 20 décembre déboucherait sur une crise gouvernementale. En mettant fin au bipartisme démocratique de l’après-franquisme, il ne pouvait accoucher que d’une formule de coalition, aucune formation, de gauche ou de droite, n’ayant suffisamment de poids pour s’imposer. Nous sommes parvenus aujourd’hui au coeur de cette crise, le leader conservateur du PP, Mariano Rajoy, ayant jeté l’éponge vendredi 22 janvier.
Basques et Catalans ont là une opportunité pour faire avancer leur cause car la nouvelle gauche Podemos entend vider l’abcès de l’indépendantiste catalan par la mise en oeuvre d’un référendum d’autodétermination.