Yeux rivés sur le 21 décembre

Jeudi 7 décembre 2017, 45 000 partisans de l’indépendance de la Catalogne dans les rues de Bruxelles.
Le 7 décembre, 45.000 catalans se sont rendus à Bruxelles, maires en tête (787 municipalités sur 947 sont indépendantistes). Arrivés en bus et en charters, les dizaines de milliers de Catalans ont défilé dans les rues de la capitale européenne sur le thème : « Europe, wake up », réveille-toi ! « Help Catalonia ».

Gagner les élections régionales du 21 décembre imposées par le gouvernement espagnol, tel est l’objectif des partis catalans. Carles Puigdemont et quatre de ses ministres exilés à Bruxelles sont à la manœuvre. D’autres font le choix de se soumettre à un odieux chantage pour sortir de prison et mener campagne. Sur les 10 dirigeants incarcérés, quatre d’entre eux dont le vice-président du gouvernement, demeurent en prison. Les sondages n’annoncent pas de grands changements dans la carte politique du pays. Tout se jouera à la marge.

La Catalogne est dirigée d’une main de fer par Soraya Saenz de Santamaria, vice-présidente du gouvernement espagnol, depuis le 28 octobre, date de mise en œuvre de l’article 155 de la Constitution. L’ensemble de l’administration catalane a fait le choix de prendre acte de la destitution d’un gouvernement démocratiquement élu et d’exécuter les ordres de la puissance coloniale. Mais au moins deux cents cadres du gouvernement catalan ont dû quitter leur emploi, sont placacardisés et nombre d’entre eux présentent des recours auprès des tribunaux. Le patron des Mossos d’Esquadra, Josep Lluis Trapero, est cantonné à des taches subalternes. Les salariés des « ambassades » catalanes en poste à l’étranger ont tous reçu leur lettre officielle de licenciement. Le gouvernement espagnol se garde d’avancer des chiffres officiels, tant est grand son souci de masquer la mise à l’écart ou l’éviction de nombreux acteurs du « procès » catalan. Il veut d’abord donner l’apparence de la normalité, de la sérénité. Le calme apparent, le silence valent caution et le pouvoir s’en contente provisoirement. Ce silence, à la lecture de la presse espagnole, remet en mémoire la tirade de Chateaubriand en 1807: « Dans le silence de l’abjection, l’on n’entend plus retentir que la chaîne de l’esclave et la voix du délateur ; lorsque tout tremble devant le tyran…».

La télévision catalane TV3 reçoit le 23 novembre l’ordre de ne plus parler de « prisonniers politiques » et de « gouvernement en exil » pour désigner Carles Puigdemont et ses ministres. La commission électorale contrôlée par les Espagnols, exige de TV3 davantage de « neutralité » et de « pluralisme » : elle reproche à la télévision catalane d’avoir donné trop de temps d’antenne à la manifestation du 11 novembre où 750.000 personnes ont réclamé à Barcelone la libération des deux leader d’ANC et d’Òmnium cultural et des huit membres du govern.

Le ministère espagnol du budget exerce depuis 2015 un contrôle très strict des dépenses de la Généralitat. Dès la mise en œuvre de l’article 155 de la Constitution, ses fonctionnaires profitent de leur présence directe au coeur de l’administration catalane pour contrôler à nouveau toutes les dépenses engagées ces derniers mois. Les subventions accordées hier à des médias numériques en catalan sont supprimées. Le salaire versé à Carles Puigdemont est suspendu le 22 novembre par le ministre espagnol du budget. Ses indemnités de retraite en tant qu’ancien président lui sont refusées. La maire de Barcelone Ada Colau se voit interdire le droit d’afficher le panneau « Llibertat preses i presos polítics» sur le fronton de sa mairie. Idem sur le b¨timent de la télévision TV3. A la demande du PP, la Commission électorale interdit le 29 novembre à la mairie de Barcelone d’illuminer les fontaines de la ville en jaune, couleur correspondant au symbole graphique de la revendication indépendantiste.

Quant aux 12.000 policiers espagnols occupant la Catalogne depuis la mi-octobre, ils ont commencé leur retrait, à la grande satisfaction de leurs syndicats. Ils bénéficieront désormais de permissions de sorties, leurs horaires de travail seront allégés, mais l’indemnité exceptionnelle de 40 euros quotidiens sera supprimée. Même sous l’autorité de Rajoy, on ne peut obtenir le beurre et l’argent du beurre sur le dos des Catalans… Le coût colossal du déploiement policier sans précédent dans l’histoire récente de l’État espagnol, est classé « secret défense ».

Le 26 novembre, la Commission électorale exige de la maire de Barcelone Ada Colau qu’elle enlève du fronton de sa mairie le panneau réclamant la libération des prisonnières et prisonniers politiques catalans.
Le 26 novembre, la Commission électorale exige de la maire de Barcelone Ada Colau qu’elle enlève du fronton de sa mairie le panneau réclamant la libération des prisonnières et prisonniers politiques catalans.

Normalisation à l’espagnole

La langue catalane est davantage pratiquée par l’administration du pays. Le débat sur l’endoctrinement catalaniste mis en œuvre dans les écoles du pays refait surface. Des enquêtes économiques sont menées pour évaluer le coût du « desafio » indépendantiste, en vue sans doute de prochaines demandes de remboursement auprès des responsables incarcérés ou exilés. Artur Mas, à l’origine du premier référendum de 2014, peine à rassembler les 5,2 millions d’euros que l’Espagne exige, sous peine d’aller en prison. La garde civile poursuit ses investigations contre la secrétaire générale d’ERC, Marta Rovira, accusée d’avoir joué un rôle essentiel dans l’organisation de référendum du 1er octobre. En cas de succès, Marta Rovira est pressentie pour occuper un rôle de premier plan dans un futur gouvernement catalan. Un bon dossier à charge, voire l’inéligibilité à la sortie, c’est tout bon pour l’abattre. La pression judiciaire reprend le 7 novembre avec de nouvelles convocations de maires catalans accusés par le ministère public d’avoir contribué à l’organisation d’un référendum illégal.

Telle une main de fer dans un gant de velours, la « normalisation », au sens où on l’entendait hier pour les pays de l’Est occupés par l’URSS, est donc à l’oeuvre. Elle porte essentiellement sur la limitation des libertés publique et leur contrôle par l’Espagne. Mariano Rajoy joue très gros dans cette opération. Plombé par les affaires de corruption, largement minoritaire aux Cortes, son rôle de « sauveur de l’Espagne » et de rempart inébranlable contre le populisme catalan, comme hier contre ETA, peut seul lui garantir une survie politique.

Pas de nouvelle de la part des 2500 entreprises —un chiffre invérifiable— qui selon le gouvernement espagnol, auraient quitté la Catalogne en déménageant leur siège social. Aucune n’a annoncé son retour… alors que la situation est parfaitement normale et stable. La baudruche de l’appauvrissement de pays par la fuite des entreprises et des capitaux s’effondre toute seule. Facilitée par Madrid, le déménagement des sièges sociaux n’a aucune conséquence sur l’économie et la fiscalité, mais par son ressassement médiatique, est très utile pour agiter le réflexe de la peur. Les vieilles méthodes sont celles qui marchent le mieux : « Pour gagner les élections et rester au pouvoir, foutez leur la trouille ! » (1)

Reniements et humiliations judiciaires

La justice belge examine sans se hâter les demandes d’extraditions présentées par Madrid à l’encontre de Carles Puigdemont et de quatre de ses ministres exilés à Bruxelles. Mais le 5 décembre, coup de théâtre. Le tribunal suprême retire sa demande d’extradition des leaders catalans exilés, adressée le 3 novembre auprès de la Belgique. Il se trouve que le délit de rébellion, un des fondements du dossier d’extradition n’existe pas en droit belge. L’Espagne s’exposait donc à un échec tournant en pantalonnade et risquait de démontrer auprès de l’opinion publique les « curiosités » du droit espagnol, bien éloigné de plusieurs principes démocratiques. Pire que cela, que certains magistrats pourraient être d’origine flamande… Le souvenir de guerre de 80 ans menée par l’Espagne au XVIe siècle est dans toutes les mémoires, elle vient de faire l’objet d’une exposition que Carles Puigdement s’est fait un plaisir de visiter. Les Flamands savent que 8000 habitants d’Anvers ont été massacrés par une armée espagnole « en furie », en novembre 1576. Le « tribunal du sang » instauré par Fernando Alvarez de Toledo, duc d’Albe, décidait d’un millier d’exécutions en 1567.Tout cela remonte au déluge, mais l’exercice de la justice espagnole en Flandres réveille de fâcheux souvenirs.

Extradition ou pas, le président catalan et ses ministres risquent à coup sûr la prison, en cas de retour dans leur pays. Ils ont donc décidé de rester en Belgique. Les choses bougent concernant le vice-président Oriol Junqueras et sept de ses ministres incarcérés en Espagne pour rébellion (jusqu’à 25 ans de prison), sédition (15 ans) et malversation (8 à 10 ans). Carmen Lamela, juge de l’Audiencia nacional qui instruit le dossier, a pris la décision de mettre derrière les barreaux les membres de cette « association criminelle » (2). Elle envisage d’inculper d’autres personnalités politiques catalanes qui sont moins sur le devant de la scène, ainsi que « les idéologues » inspirateurs du mouvement indépendantiste. Mais le 24 novembre, elle est dessaisie de ces dossiers au profit de la Cour suprême. La chose a été présentée comme relevant d’un souci d’une meilleure cohérence dans l’administration de la «justice »… En réalité, ces incarcérations sont difficiles à maintenir au regard de l’opinion publique européenne qui pourtant manifeste peu sa solidarité. Elles seront contre productives pour le camp espagnoliste durant la campagne électorale (3). Certains preso sont candidats et un statut de martyr ne peut qu’apporter de l’eau au moulin indépendantiste. Pour les Espagnols cela peut être très néfaste. Il faut sauver les apparences. Les preso catalans, vice-président du gouvernement comme ex-ministres, veulent participer à la campagne électorale qui démarre le 5 décembre. En somme, une convergence d’intérêts relatifs a permis aux avocats et aux juges de trouver un compromis partiel. Avec des variations diverses dans la formulation plus ou moins claire ou ambiguë, ils indiquent qu’ils s’engagent à respecter la Constitution, l’article 155, la loi, ou encore que la déclaration unilatérale d’indépendance votée le 27 octobre par le parlement n’a pas eu d’effet juridique ; elle était seulement une déclaration politique sans résultat concret dans les faits. Et pour cause —cornegidouille ! comme disait le Père Ubu— ils ont tous été destitués une heure plus tard… Au prix de ces humiliantes contorsions, les ex-ministres espèrent être élargis et pouvoir agir sur le terrain à un moment décisif. L’un d’entre eux, un ex-ministre et le 10 novembre la présidente du parlement, Carme Forcadell, ont déjà obtenu leur libération par ce même biais et après le versement d’énormes cautions, 50.000 euros pour le premier, 150 .000 euros pour la deuxième.

Le 4 décembre, tombe le verdict de la cour suprême : six ministres sortent de prison après le paiement d’une rançon de 100.000 euros chacun ; les passeports leurs sont retirés et ils sont placés sous contrôle judiciaire. En revanche, l’ex-vice-président du gouvernement Oriol Junqueras, l’ex-ministre de l’Intérieur et les deux dirigeants d’ANC et d’Òmnium cultural demeurent incarcérés.

Cette méthode de chantage ressemble comme deux gouttes d’eau à celle appliquée par les Espagnols à l’encontre des indépendantistes basques : pour pouvoir s’organiser en tant que partis politiques et présenter des candidats aux élections, ils ont été obligés de condamner la violence d’ETA. Demandes de pardon et mêmes humiliations exigées des preso basques, la méthode a fait école en Catalogne. Pire, pour les Catalans comme pour les Basques, revenir sur leurs engagements écrits peut leur coûter la réincarcération. On peut compter sur l’Espagne pour que cette épée de Damoclés perdure longtemps.

Podemos en arbitre

La campagne électorale démarre officiellement le 5 décembre. Le président exilé et ses ministres font campagne via les réseaux sociaux et la vidéo conférence dans les meetings. Le 7 décembre, 45.000 catalans se sont rendus à Bruxelles, maires en tête (787 municipalités sur 947 sont indépendantistes). Arrivés en bus et en charters, les dizaines de milliers de Catalans ont défilé dans les rues de la capitale européenne sur le thème : « Europe, wake up », réveille-toi ! « Help Catalonia ».

Le vrai enjeu est celui de la coalition finale qui dirigera le pays. Comme toujours, gagner cette élection, c’est d’abord maintenir son score, ne pas perdre. Tous les partis ont déposé leurs listes. Carles Puigdemont est candidat à sa propre réélection, mais sa formation Junts per Catalunya (JpC) ne fait pas d’entrée alliance avec ERC, contrairement au précédent scrutin. Pour tenter d’enrayer un affaiblissement au profit d’ERC, JpC présente des listes largement ouvertes sur la société civile. Dans le camp espagnoliste, pas d’alliances non plus, mais un front national est possible au soir du 21 décembre. ERC chez les Catalans et Ciudadanos chez les Espagnols risquent de progresser. Podemos et En Comú (le parti d’Ada Colau, maire de Barcelone), ont fait alliance au prix d’une crise interne qui a vu le départ le 6 novembre du secrétaire général de Podem, Albano Dante Fachin. Podemos et sa mouvance risquent fort d’être en position d’arbitre au soir de cette élection, afin de bâtir un majorité nouvelle mi-chèvre mi-chou, entre les abertzale et les espagnolistes. A moins que le pays ne devienne ingouvernable. Ada Colau a rompu le 12 novembre son alliance avec les socialistes pour gouverner Barcelone et ouvre la porte à une majorité composée de son parti En Comú, de CUP et d’ERC.

En fonction des sondages, chacun fait ses comptes avec sa calculette. Les espagnolistes envisagent d’obtenir la majorité absolue du fait de l’absence de plusieurs députés incarcérés et donc dans l’impossibilité de siéger. Là encore, le scénario appliquée en Euskal Herria donne des idées à nos grands démocrates. La disparition de l’électorat indépendantiste interdit de candidatures, permit l’élection du socialiste Patxi Francisco Lopez au poste de lehendakari en 2009, avec le soutien provisoire du PP.

Les socialistes laminés au fil des scrutins, tentent de survivre avec un «bras cassé» catalan: des candidats venus d’Unió, formation la plus autonomiste de l’ancienne coalition CiU qui hier a viré vers l’indépendantisme. Comme pour toutes élections, les partis abertzale s’attachent à rassembler leur camp et ensuite à attirer à la marge les indécis. Exercice difficile s’il en est, mais véritable enjeu dans un pays où les indépendantistes peinent à atteindre les 50 % des voix et des députés.

Patriotisme constitutionnel

L’énorme mobilisation et les tensions inhérentes à une démarche indépendantiste sont évidemment impossibles à maintenir au niveau de mobilisation qui fut celui des ces derniers mois. Maintenir un conflit dans la durée à un degré aussi élevé d’incandescence est très difficile, il suscite des tensions importantes dans chaque camp et il convient de gérer le temps, les hauts et les bas, les étapes, prendre le temps de souffler. Le risque est de voir les électeurs espagnolistes se mobiliser davantage le 21 décembre, comme ce fut le cas hier en Pays Basque, peu après les accords de Lizarra-Garazi. Cet électorat demeure important au sud de la Catalogne et dans les zones urbaines où de nombreux immigrants espagnols refusent encore de s’intégrer sur le plan linguistique et votent Ciudadanos, PP ou en faveur des socialistes. Ciudadanos exige que des ressortissants d’autres communautés autonomes puissent venir en Catalogne le 21 décembre pour occuper des postes de scrutateurs dans les bureaux de vote ; il demande que ces personnes bénéficient d’un jour de congé rémunéré par le gouvernement.

Jamais l’indépendantisme n’a été aussi puissant en Catalogne et n’a autant mobilisé les institutions. Mais, face à la répression, les indépendantistes n’ont pas obtenu le résultat escompté, c’est-à-dire une négociation avec l’État espagnol. Il lui faut maintenant gérer cet échec relatif et inventer une nouvelle ligne d’action. Pour le 21, il convient chacun dans sa mouvance de gommer les dissensions inévitables, et faire ainsi le plein des voix. Dans ce but, les candidats abertzale mettent un bémol au projet de mise en oeuvre immédiate et unilatérale de l’indépendance. Mais la question essentielle demeure toujours la même : quels nouveaux liens tisser avec l’Espagne? Sachant que nul ne s’est libéré dans l’Histoire par la magnanimité de l’oppresseur et que seule la lutte émancipe.

Les socialistes remettent sur le tapis un projet de type fédéral qui passerait par l’émergence d’un « patriotisme constitutionnel », pour reprendre la fameuse formule théorisée par Jürgen Habermas. Mais la droite PP et Ciudadanos ne veut pas entendre parler d’une réforme de la Constitution sacralisée et donc immuable.

L’Europe déçoit

Malgré les efforts de Carles Puigdemont pour « internationaliser » le conflit et obtenir des soutiens européens, l’attitude des Etats, des institutions, des partis politiques de gauche ou de droite du Continent, a été extrêmement décevante. Le PP comme le PSOE (4) se sont acharnés à verrouiller les soutiens possibles et à isoler leur adversaire. Quelques critiques timides se sont faites entendre lors de la violente répression policière qui s’est abattue sur les électeurs catalans le jour du référendum. Personne n’attendait des institutions européennes un soutien franc et massif à l’indépendantisme catalan. Mais on pouvait espérer des positions plus nuancées et critiques à l’égard de l’Espagne qui traite ses adversaires politiques comme des délinquants ou des criminels, qui écrase les droits démocratiques. Cet Etat a refusé de gérer de façon politique le problème politique qui lui était posé. L’abandon de la part de l’Europe réveille en Catalogne de vieux souvenirs, ceux de la « non-intervention » contre Franco en 1936. Mais qui aujourd’hui en Europe a intérêt à l’émergence d’un nouvel Etat ? Personne. Aucun enjeu, comme lors de la déliquescence des empires austro-hongrois, ottomans ou soviétiques qu’il s’agissait hier de dépecer.

Quant aux bonnes âmes « droits de l’hommistes », leur silence est consternant face aux violations des libertés publiques à l’oeuvre en plein coeur de l’Europe blanche. Il est toujours plus facile de s’émouvoir, de pétitionner pour le Tiers-monde où, en toute impunité, nous imposons notre « modèle de société », nos institutions, nos langues, notre culture et sur le dos duquel nous vivons, en tuant son agriculture vivrière, en pillant ses ressources naturelles et sa matière grise.

(1) Marta Rovira, secrétaire générale d’ERC, révèle le 17 novembre à la presse que de nombreux messages émanant du gouvernement espagnol n’ont pas cessé pour alerter les dirigeants indépendantistes sur les risques encourues par le peuple catalan en cas d’intervention musclée, « le sang allait couler ». Les forces militaires massées aux portes de la Catalogne étaient prêtes à intervenir, avec à la clef un nombre important de morts dans les rues dont les abertzale endosseraient la responsabilité.

(2) Outre les ministres, cette « association criminelle » comprend deux autres indépendantistes incarcérés eux aussi, les présidents de l’Assemblée nationale catalane et d’Òmnium cultural (société civile).

(3) Une « source proche du tribunal », en d’autres termes un magistrat de la Cour suprême, affirme le 7 novembre que la justice doit demeurer indépendante, mais qu’elle ne peut s’abstraire du « délicat » moment politique que vit le pays. Quel aveu… en clair, la Cour suprême décidera non pas à partir du droit, mais sur des critères d’opportunités politiques.

(4) L’eurodéputé socialiste Ramón Jauregi, bien connu en Pays Basque, a été particulièrement actif au sein du parlement européen, en particulier pour contrer l’ex-premier ministre socialiste belge Elio du Rupio qui a qualifié Mariano Rajoy de « franquiste autoritaire »

 

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