L’action déterminante des abertzale corses
Qu’est-ce qui peut bien conduire l’Etat français à accepter une expérimentation institutionnelle en Corse alors que les majorités hexagonales successives de droite et de gauche refusent obstinément toute particularité de gouvernance à d’autres territoires du continent qui seraient demandeurs?
L’insularité de la Corse, où l’on peut expérimenter sans risquer de contaminer le reste de la France une et indivisible? La longue litanie des attentats des divers avatars du FLNC qui, de la première nuit bleue du 4 au 5 mai 1976 au 25 juin 2014 où l’organisation clandestine annonçait qu’il enclenchait “sans préalable et sans équivoque aucune un processus de démilitarisation et une sortie progressive de la clandestinité”, a largement conditionné la vie politique insulaire? Ou bien encore la volonté d’affaiblir par l’instauration d’une collectivité unique la tradition clanique de l’île qui a été la source de tant de dérives? Un peu de tout cela sans doute.