Coup de txapela aux pionniers

Periko Légasse - Le succès croissant et constant des candidats abertzale aux élections territoriales depuis une dizaine d’années conduisent régulièrement les observateurs à remonter jusqu’aux prémices du mouvement patriotique en Euskadi Nord pour décrypter l’évolution de la sociologie électorale basque.
Je constate que ces retours au passé s’arrêtent généralement aux années 1960, notamment à cet Aberri Eguna d’Itsasu de 1963 (où je me trouvais, tenant la main de mon père et dont je me souviens avec fierté), que l’on considère, à juste titre, comme l’instant fondateur de l’abertzalisme en Iparralde.

Nous, les terroristes

Un bateau a envoyé au fond de la Méditerranée ses 700 migrants. Quelques jours auparavant c’en était un autre qui en transportait 400. “Ce sont des terroristes” a déclaré Hollande au sujet des passeurs.
On peut se rassurer en accusant un méchant passeur... faisant peut-être lui même partie des morts. Ne faudra-t-il pas chercher un jour la vraie raison de ce scandale pour résoudre le vrai problème.

Fourches caudines

En 321, l’armée romaine perd une bataille près de Capoue, sur le site des Fourches Caudines. Une armée entière est encerclée, contrainte à capituler sans conditions.
Les consuls, les chevaliers, puis la troupe, doit passer sous le joug, s’incliner devant les ennemis Samnites. Beaucoup plus que le désastre militaire, ce qu’en retient l’histoire, et l’expression passée dans la langue française, c’est l’humiliation et la honte de tout un peuple.

Je veux des emplois climatiques

Marie Arthuys - A l'heure où l'on constate avec dépit le problème du chômage qui s'amplifie, où les travailleurs (moi, mes enfants,...) sont sous-payés, dévalorisés, et déprimés, de plus en plus souvent à la merci d'une hiérarchie impersonnelle allant de pair avec la raréfaction des petites structures. A l'heure où l'on voit que le climat a de la fièvre et que les catastrophes dues aux dérèglements climatiques s’enchaînent et ne peuvent tendre qu'à se multiplier...
Eh bien moi je veux des emplois climatiques. Je veux d'une façon ou d'une autre que notre société digère cet état des lieux et s'emploie dans la bonne direction.

Majorité absolue dans neuf communes

Je voudrais jeter un regard sur ces élections où nous avons obtenu des résultats remarquables : 18.224 voix soit 17,40% (17.774 ou 16,09% pour EH Bai et 1445 soit 1,31% pour EAJ présent sur 4 cantons).
Qu’ils sont loin ces temps, pourtant si proches, où personne, sinon des kamikazes, n’osait s’aventurer candidat, se sachant condamné à patiner irrémédiablement en dessous des 5% nécessaires pour avoir les frais remboursés !

Ces nègres du Niger

La fièvre étant tombée on peut parler plus sereinement de ces 17 assassinats de Paris et des trois tueurs, morts eux aussi, tous aussi Français les uns que les autres, produits de l’école française, qui les a éduqués dans les valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité, et donc laïcité.
Le samedi 17, il y a eu les émeutes du Niger, églises catholiques et protestantes réduites en cendre. Et surtout dix morts qui ont donné l’impression de n’être que des épiphénomènes secondaires pour la presse française. Ce n’était que des nègres !

Lettre ouverte au vicaire général

Monsieur l’abbé, Je me permets de vous écrire très officiellement, car j’ai l’intention de donner à ma démarche une large publicité.
Voilà quelque temps, la presse s’est fait l’écho de l’émotion que nous, diocésains du Pays Basque, éprouvions devant les beaux panneaux explicatifs semés dans notre cathédrale. Des panneaux rédigés en trois langues (français, anglais et espagnol) mais pas en euskara alors que dans l’ensemble des paroisses du diocèse de Bayonne, c’est la langue statistiquement la plus utilisée ne serait-ce que pour la liturgie.

Supprimons Noël

Je suis plus que surpris par cette campagne contre les crèches. Il parait qu’il faut les supprimer parce qu’elles sont l’expression de la foi des chrétiens et d’eux seuls. Mais pourquoi s’arrêter à mi-chemin? Oui les crèches sont l’expression de leur foi en la naissance du Christ à Noël. Au nom de la laïcité, ce ne sont pas les crèches qu’il faut supprimer mais Noël.
De quel droit les chrétiens imposent-ils aux athées, agnostiques, bouddhistes et autres libres penseurs d’en faire un jour férié ? La crèche n’est qu’un aspect tout à fait anodin de cette foi. Si l’on est vraiment laïc, allons à la racine du mal, supprimons Noël. Et aussi Toussaint, 15 août, Ascension, lundis de Pâques et de Pentecôte. C’est le dictateur Napoléon qui nous a imposé ce calendrier chrétien.