Et si on étudiait aussi les écrivains en langues régionales à l’école ?
Michel Feltin-Palas - Voilà quelques années, Françoise Cahen, une enseignante de français du Val-de-Marne, lançait une pétition. Son objet : la quasi-absence des femmes dans les programmes de l'Education nationale. "Jamais une auteure femme n'a été au programme de littérature en terminale L", s'offusquait-elle. Elle a fini par obtenir gain de cause et, désormais, nos chères têtes blondes découvrent sur les bancs de l'école aussi bien George Sand et Colette que Molière et Balzac. Très bien !
Et si l'on adaptait la même démarche pour faire reculer une autre inégalité ? Celle qui consiste, dans un pays où, depuis toujours, l'on parle et l'on écrit de nombreuses langues, à n'étudier que les auteurs ayant publié en français et non pas tous les écrivains de France. (...)